Tourisme : légère progression en 2019

Le coronavirus risque d'affecter significativement le tourisme et en particulier le tourisme de croisière.

Le groupement d’intérêt économique Nouvelle-Calédonie tourisme point Sud a présenté les chiffres du tourisme pour 2019, le 19 février. Le secteur affiche une croissance du nombre de visiteurs de 5,2 % pour une baisse de croisiéristes de l’ordre de 25 %. L’année 2020 s’annonce nettement moins bien.

A près avoir connu une année de stagnation en 2018, l’industrie du tourisme retrouve quelques couleurs avec une progression du nombre de touristes de 5,2 %, soit 126 607 personnes en 2019. Des chiffres qui ne prennent pas en compte le nombre de croisiéristes qui est, quant à lui, en baisse de près de 25 % et s’établit à 343 962. Une baisse importante qui est le fruit d’un renouvellement de la flotte de paquebots de la société Carnival. La taille des navires va augmenter sensiblement. Reste que les travaux du port autonome visant à améliorer le confort des passagers et permettre l’accostage de ces nouveaux bâtiments a pris un retard considérable, ce qui ne sera pas sans conséquence sur l’activité.

Moins de finances

L’année 2020 s’annonce nettement plus compliquée que 2019, qui faisait suite à une année référendaire. Cette année sera tout d’abord marquée par un budget sensiblement rogné. Le budget global du GIE passera de 823 millions à 690 millions de francs. L’objectif pour cette année est donc de maintenir le nombre de visiteurs. Et cela ne devrait pas être une mince a aire. L’année 2020 verra deux scrutins dont un référendum sur l’autodétermination de la Nouvelle-Calédonie qui aura probablement un impact sur la fréquentation. Il faudra aussi compter sur le coronavirus qui pourrait avoir de lourdes conséquences sur la région Asie- Pacifique et en particulier le Japon qui, en outre, organise les Jeux olympiques d’été. La direction de NCTPS note que l’Australie va lancer une grande campagne pour encourager ses citoyens à voyager dans leur propre pays a n de soutenir l’activité au lendemain des incendies qui l’ont gravement touché.

Pas de stratégie commune

Autant dire que l’année risque d’être un peu terne du point de vue touristique. À ce tableau sombre, il faut également ajouter l’absence de travail en commun des provinces qui se sont écharpées par déclarations interposées sur les questions du financement et de la stratégie. Force est de constater que cette dernière pêche toujours. Après avoir travaillé pendant près de deux ans à développer le marché chinois, le GIE a annoncé qu’il abandonnait ce nouveau marché. Une situation qui rappelle les errances réunionnaises et coréennes. Mais c’est bien un problème de fond qui mine la promotion du tourisme en Nouvelle- Calédonie et plus précisément le manque de vision commune.

M.D.