Titouan Puyo « Il y a plus de fierté cette année que la première fois »

Cinq ans après son premier sacre, Titouan Puyo a décroché son deuxième titre mondial. C’était la semaine dernière, au Salvador, lors de la Technical Race des championnats du monde de stand up paddle.

DNC : Maintenant que l’émotion est retombée, quel regard portez-vous sur votre victoire ?

Titouan Puyo : Je suis content d’avoir été titré sur la Technical Race, car c’était sur quoi je pêchais par le passé. Quand on regarde les Mondiaux de 2014, je remporte la longue distance, mais je ne fais qu’un top 10 en Technical Race. Avec mon entraîneur, c’est vraiment sur cette discipline qu’on a beaucoup bossé. Un travail sur l’explosivité, les départs et les sprints. Donc c’est un aboutissement. Surtout qu’il y avait des vagues. Et battre Connor Baxter dans ce temps, c’est pas mal !

Est-ce que le plaisir est le même ?

Il est forcément différent. En 2014, c’était l’une de mes premières compétitions internationales et j’étais dans la découverte. Je ne connaissais pas vraiment ce sport, ni même les concurrents. C’était marrant ! Là, je sais ce que cela représente. Et puis j’attendais un titre depuis cinq ans. Tout le monde m’en parlait. En fait, c’est bien d’être champion du monde, mais c’est mieux de réussir à l’être à nouveau. Donc le plaisir était sans doute aussi grand, mais très différent. Cette victoire, c’est le fruit de beaucoup de travail, donc je pense qu’il y a plus de fierté qu’en 2014.

Un an après des Mondiaux sans médaille individuelle, est-ce que vous pensiez pouvoir à nouveau être au top ?

C’est vrai qu’en Chine, l’an dernier, j’ai réalisé une contre-performance. Alors le but, cette année, c’était de faire mieux et retrouver des médailles. Particulièrement sur la longue distance que je voulais gagner, au départ. Finalement, ça ne s’est pas passé comme prévu, mais heureusement, la Technical Race est venue rattraper tout ça.

Quelle est la suite pour vous maintenant ?

C’est sûr que je continue l’an prochain. J’ai un contrat avec mon sponsor qui dure encore un an. Donc on est tranquille (sourire). Mais je pense que ça sera ma dernière année à 100 %. Je sens que je commence à avoir mal aux épaules et je n’ai pas envie de me faire mal pour de bon. Je n’ai pas envie non plus d’être le vieux du circuit (à 28 ans, NDLR). Mais attention, je dis que c’est la dernière année à fond, pas que je vais arrêter.


Un bilan mondial

2014 : Victoire en longue distance, septième de la course technique.

2015 : Troisième de la course technique, sixième de la longue distance.

2016 : Deuxième de la longue distance, quatrième de la course technique.

2017 : Troisième de la longue distance, septième de la course technique.

2018 : Aucune médaille individuelle.

2019 : Victoire en Technical Race, troisième du sprint, troisième de la longue distance.

A.B.

©ISA/ Ben Reed