Thomas Goyard : « J’étais sous tension »

Le véliplanchiste calédonien a pris la troisième place des Mondiaux de RS:X en Australie, le week-end dernier. Premier tricolore, il fait un pas presque décisif vers les Jeux olympiques.

DNC : Quel regard portez-vous sur votre médaille de bronze mondiale ?

Thomas Goyard : J’avais des doutes avant la compétition, malgré une très bonne préparation en amont. Mais je pense qu’avoir des doutes, c’est important pour avancer et aller encore plus loin. Ne pas en avoir, c’est dangereux (sourire). Mais je sais que j’avais les armes et que j’étais capable de garder mon niveau de ces derniers mois. La voile est un sport où la performance physique ne fait pas tout. Il y a une énorme part de mental, de stratégie et également de préparation du matériel. Remettre en place tout cela à chaque compétition, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.

Comment avez-vous vécu ces Mondiaux ?
J’étais sous tension, il n’y a pas d’autre mot. Surtout avec le match dans le match, puisqu’il était important de terminer premier Français dans l’optique d’une sélection olympique Mais les conditions étaient bonnes pour moi. L’opposée des Mondiaux de 2016, avec du vent offshore et des températures normales, entre 15 et 25 degrés. Mais je pense que dans les conditions d’il y a quatre ans, j’aurais fait une performance très différente (il avait alors manqué la qualification aux JO, NDLR). Je sais que j’ai beaucoup progressé.

Quelle est la suite à présent ?

Maintenant, je vais devoir attendre pour savoir si on me choisit pour les Jeux olympiques. Je sais que j’ai désormais un statut de favori et de bonnes chances d’être désigné, mais je ne veux pas me réjouir trop vite. Le choix doit être fait courant mars, mais ne sera officialisé qu’en avril lors de la semaine olympique.

Quels seraient vos objectifs à Tokyo ?

Je ne serai pas le favori, c’est le Néerlandais Kirian Badloe, vainqueur du titre, qui aura cette étiquette. Mais au vu des résultats des dernières années, je pense pouvoir faire une médaille d’argent. Ça serait ça mon objectif. Mais si j’y vais, je me battrai pour la médaille d’or.

A.B. ©DR