Thierry Sardo annonce son départ

Il aura été le sélectionneur de l’équipe de Nouvelle-Calédonie depuis 2016, dans le staff depuis 2011. Thierry Sardo a décidé que la Coupe des Nations 2020 (du 6 au 20 juin) sera sa dernière aventure avec les Cagous.

C’est la fin d’une époque qui s’annonce. La période Thierry Sardo aura duré de 2016 à 2020. Quatre ans à la tête de la sélection de Nouvelle-Calédonie et, pourtant, l’impression d’un renouveau et d’une période dorée avec les jeunes des Jeux de 2015 devenus grands et des solides cadres venus de Hienghène ou Magenta. Classée 180e à l’arrivée de Thierry Sardo, et alors que l’équipe est en manque cruel de confrontation, elle est aujourd’hui aux portes du top 150 et joue désormais bien plus. Une belle période, mais toutes les bonnes choses ont une fin. « Je pars à la retraite et j’ai envie de rentrer en Métropole », pose simplement Thierry Sardo, bientôt ex- policier, âgé de 52 ans.

Il laisse derrière lui une expérience du football calédonien qui restera forcément importante pour lui. « J’ai appris beaucoup de la part des joueurs, avec qui j’ai découvert une autre culture que la mienne. J’espère d’ailleurs leur avoir apporté autant qu’ils l’ont fait pour moi. » Son meilleur souvenir ? « Sans doute le titre en 2015, aux Jeux du Pacifique, avec les jeunes. Mais je n’oublie pas ce qu’on a réussi cette année aux Samoa. La compétition n’était pas facile, même si je suis un peu déçu de la deuxième place (la Calédonie s’est inclinée 2-1 face à la Nouvelle-Zélande en finale des Jeux du Pacifique, NDLR). En club, la victoire en Coupe avec Lössi en 2012 reste à part. J’avais récupéré une équipe un peu moribonde en début de saison et on arrive à gagner la Coupe avec, à la clef, une place en Coupe de France. De bons souvenirs. »

Chant du cygne

Mais son histoire avec le football n’est pas terminée loin de là. Et avec la Calédonie non plus d’ailleurs. « J’espère trouver un club du côté de Bastia, avoue le technicien. Et si possible, pourquoi pas, créer des passerelles avec le Caillou. On voit qu’on a toujours du mal à envoyer nos jeunes en Métropole, donc c’est une idée. »

Avant cette nouvelle vie, il reste encore une grande mission à Thierry Sardo : la Coupe des Nations d’Océanie. Et pour finir en beauté, mais aussi parce qu’il a confiance en les capacités de son équipe, le coach a de grandes ambitions. « On ne se cache pas qu’on veut la gagner. La victoire pourrait donner un ticket pour la Coupe des Confédérations et puis il faudra y réaliser un bon résultat pour être sûr de participer aux qualifications pour le Mondial 2022. Je veux laisser à mon successeur quelque chose de costaud. » Des ambitions réalistes ? « On a une belle équipe avec pas mal de joueurs de Hienghène qui ont remporté le titre de champion d’Océanie, plus d’autres qui apportent également beaucoup, notamment des joueurs qui évoluent en Métropole. On n’est pas loin de la Nouvelle- Zélande, analyse-t-il. Mais attention, parce que les autres nations, en revanche, sont de plus en plus fortes. Donc la marge n’est pas énorme. » Une dernière sortie pour le sélectionneur, mais pas une balade de santé.


Sardo et le foot calédonien

2007 : arrive à Nouméa depuis Toulon
2009 : entraîne le club de Mouli, son premier en Nouvelle-Calédonie
2011 : remporte le titre de champion de Nouvelle-Calédonie avec l’AS Mont-Dore 2015 : remporte les Jeux du Pacifique (le tournoi est alors réservé aux U23)
2016 : prend la tête de la sélection A de Nouvelle-Calédonie.

A.B. ©Ofc