Thierry Cibone rêve lui aussi de Paris

Satisfait, mais un peu frustré d’avoir terminé loin du podium tant au javelot qu’au poids pour ses cinquièmes Jeux paralympiques, le lanceur assis de 48 ans a décidé de poursuivre sa carrière pour trois ans encore, jusqu’à Paris.

À51 ans, il sera encore jeune… si l’on compare aux 53 qu’atteindra alors son aîné Pierre Fairbank. Samedi dernier, au sortir de son concours du poids où il n’a pris que la huitième place, Thierry Cibone a donc donné rendez-vous. La pêche, son champ d’ignames et sa famille attendront donc encore un peu avant de profiter du colosse de Lifou à temps plein. « Là, je vais déjà bosser pour préparer les Mondiaux de Kobe (26 août-4 septembre 2022 NDLR), mais mon nouvel objectif c’est d’arrêter, cette fois définitivement, aux Jeux de Paris. » Une décision motivée par deux éléments principaux. D’une part son résultat brut assez décevant sur le papier, neuvième au javelot, huitième au poids, l’ancien champion paralympique termine assez loin d’une médaille, même s’il se doutait de l’issue probable des concours. « Je savais d’avance que ce serait très compliqué, mes adversaires étaient tous deux mètres ou 2,50 mètres devant moi. Mais je me sentais bien et je voulais au moins battre mes meilleures performances. »

Rattraper les meilleurs

Un but qu’il n’a pas atteint, mais à y regarder de plus près, il a tout de même fait mieux au poids avec 10,34 m que ses 9,40 m de l’Euro il y a quelques mois. « Ses 11,01 réalisés l’an dernier datent de l’ancien règlement où on n’attachait pas les genoux », rappelle son coach, Olivier Deniaud. Et c’est bien là l’autre source d’espoir de Thierry Cibone : il continue de progresser. De là à rejoindre les meilleurs au delà des 11,30 m ? En tout cas, il va tout faire pour. « Avec mes entraîneurs, on va travailler davantage l’aspect physique en plus de la technique. » La suite sera à découvrir dans trois ans pour ses sixièmes Jeux paralympiques. « Retrouver l’équipe de France et cette belle cohésion de groupe est toujours un plaisir. En plus, il y aura peut- être d’autres jeunes lanceurs cagous pour m’accompagner (les espoirs Vitolio Kavakava F57, 25 ans, et Félicien Siapo F64, 18 ans, NDLR). »