Silence, ça brûle

La pluie est revenue réduisant d’autant le risque de reprise du feu qui a touché le parc provincial de la Dumbéa qui comprend la réserve de la Haute-Dumbéa. Un site à la biodiversité particulièrement riche qui abrite des espèces uniques. Une trentaine d’hectares seraient partie en fumée, selon la Sécurité civile. Les conséquences sur les espèces rares et protégées n’ont pas encore été estimées mais, rapidement, le WWF a fait savoir son mécontentement concernant la gestion du dossier. Comme l’a rappelé l’ONG, le signalement du feu, qui s’est déclaré le 1er novembre, a été donné à 12 h 10 par un randonneur aux pompiers de Dumbéa. Connaissant l’absence d’accès pour les véhicules, les pompiers ont aussitôt sollicité le concours des moyens aériens de la Sécurité civile (DSCGR), direction du gouvernement, pour circonscrire l’incendie le plus rapidement possible. À 13 h 07, la DSCGR a refusé d’envoyer un hélicoptère, car il n’y avait pas eu de reconnaissance au sol. Les hélicoptères ont finalement été dépêchés après 17 heures.

Le WWF, qui milite depuis des années contre les feux de forêt, réclame qu’une réunion soit organisée pour mettre à plat les procédures d’intervention ainsi que pour faire le point sur les crédits alloués aux moyens de lutte aériens. Après deux saisons des feux catastrophiques, en 2018 et 2019, Thierry Santa, le président du gouvernement, avait pourtant précisé dans son discours de politique générale que « nous ne pouvons plus laisser notre patrimoine partir en fumée et devons mieux lutter contre les deux de brousse », ajoutant que des moyens supplémentaires seraient mis à la disposition des communes avec l’appui et l’expertise de la DSCGR.

M.D.

©WWF