Satisfaction après le Sommet France-Océanie

Le président de la République a reçu jeudi dernier à l’Élysée les chefs d’État et représentants de gouvernements de la région lors du quatrième Sommet France- Océanie, le premier depuis 2009. Il s’agissait de préparer la COP21 et d’évoquer le statut des territoires français du Pacifique.

L a première séance de travail était consacrée à la COP21 et dans son discours d’ouverture François Hollande a voulu rassurer les pays de la région « premières victimes du réchauffement climatique ». Le chef de l’État a réitéré à cette occasion son souhait de parvenir à un accord « ambitieux et contraignant » qui puisse être régulièrement révisé pour limiter le réchauffement à moins de deux degrés d’ici la fin du siècle, précisant que c’était effectivement une question de survie pour les pays insulaires du Pacifique. Les spécificités de ces pays de Mélanésie, de Polynésie et de Micronésie seront prises en compte, a affirmé le Président qui a aussi évoqué les financements pour une meilleure adaptation aux dérèglements climatiques. Cent milliards de dollars sont ainsi prévus pour le Fonds vert sur le climat. Les dirigeants de la région, dans leur déclaration commune, ont demandé que cet argent soit plus facilement accessible et que les territoires non souverains du Pacifique puissent être réellement éligibles à ce fonds.

La France, un pays du Pacifique

François Hollande a aussi évoqué la place de la France en Océanie et appuyé la demande des gouvernements de Nouvelle-Calédonie et de Polynésie française d’obtenir le statut de membres pleins lors du prochain Forum des îles du Pacifique (Fip) et de membre associé pour Wallis-et-Futuna. « La Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française, Wallis-et-Futuna seront nos représentants. Ces collectivités sont encouragées à le faire par l’évolution de leurs statuts, les larges compétences dans le domaine des relations extérieures et par la confiance que nous leur donnons pour prendre pleinement leur part dans les organisations régionales, a ainsi déclaré le président de la République. Ce sera l’occasion pour nous non pas de nous désengager, a-t-il assuré, mais au contraire de nous engager encore davantage à travers le Fonds Pacifique, par exemple ».

Dans leur déclaration commune, les États du Pacifique ont par ailleurs appelé à l’intensification des flux commerciaux avec l’Union européenne et la France incluant le soutien aux territoires français du Pacifique afin qu’ils adhèrent aux accords commerciaux régionaux importants. Les dirigeants ont acté la tenue de réunions périodiques de suivi entre la France, l’Océanie et les territoires français d’Océanie. Ils ont aussi convenu que le cinquième sommet se tiendrait en 2018 en Polynésie française. Dans un contexte, on le sait, difficile pour la France, les participants ont apprécié l’accueil et l’écoute du gouvernement central.

C.M.

Photo : Présidence de la République.