18 avril – L’Azerbaïdjan signe sa présence
La présidente de l’Assemblée nationale azérie, Sahiba Gafarova, et l’élue du Congrès de Nouvelle-Calédonie, Omayra Naisseline, signent un mémorandum de coopération, à Bakou. C’est la première fois que l’Azerbaïdjan est mis sur le devant de la scène, alors que son drapeau a d’ores et déjà fait son apparition dans des manifestations indépendantistes. Au point où le député Nicolas Metzdorf, des Loyalistes, dépose le 2 avril une question écrite à l’Assemblée nationale « sur les actes répétés d’ingérence » de cet État. Cet interventionnisme supposé sera un leitmotiv durant les émeutes. Le 14 octobre, Veylma Falaeo déclare le document de coopération « nul et non avenu » pour des raisons juridiques.
13 mai – La nuit où tout a basculé
Le Congrès adopte une proposition de résolution demandant le retrait du projet de dégel électoral alors que l’Assemblée nationale doit l’examiner le jour même. Des militants de la CCAT s’installent sur des ronds-points du Grand Nouméa et la route de Saint-Louis est bloquée. En début de soirée, l’agglomération s’embrase. C’est le début de plusieurs semaines de violence, de blocages et de pénuries.
Le 15 mai, quatre morts sont annoncés, trois civils et un gendarme. L’état d’urgence entre en vigueur le soir même. Le président de la République fait un déplacement éclair en Nouvelle-Calédonie, le 23 mai, sans qu’un accord ne soit trouvé. L’état d’urgence est finalement levé le 28 mai et trois jours après, Louis Le Franc, le haut-commissaire, estime que « Nouméa est sous contrôle ».
23 juin – Des militants CCAT incarcérés dans l’Hexagone
Le 19 juin, plusieurs militants de la CCAT sont mis en examen notamment pour complicité de tentative de meurtre et association de malfaiteurs. Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 juin, sept d’entre eux, dont Christian Tein, sont transférés par un avion spécialement affrété pour être placés en détention provisoire dans l’Hexagone. Cette décision sera par la suite contestée par les avocats des prévenus. Cette nuit-là, une nouvelle flambée de violence secoue le Grand Nouméa, avec notamment l’incendie des locaux de la police municipale de Dumbéa.
2 avril. Le Sénat adopte en première lecture le projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral. Le même jour, à Nouméa, des milliers de personnes ont répondu à l’appel pour manifester contre la loi.
20 avril. Alcide Ponga est élu à la présidence du Rassemblement-Les Républicains, avec 99,5 % des suffrages exprimés.
25 avril. La première pierre de la future bibliothèque Bernheim est posée.
30 avril. Dix ans après l’affaire de l’achat des voix lors des élections municipales en 2014, la cour d’appel de Nouméa a confirmé, mardi 30 avril, les peines prononcées contre Harold Martin et Willy Gatuhau en 2019. L’ancien maire de Païta écope de cinq ans d’inéligibilité et de deux ans de prison, dont un avec sursis. Willy Gatuhau perd son mandat de maire, car il est condamné à trois ans d’inéligibilité avec exécution provisoire.
8 mai. Point d’orgue à ce stade des « 10 jours pour Kanaky » organisés par la CCAT, une marche réunit des milliers de personnes dans les quartiers sud de Nouméa.
9 mai. Anniversaire des 160 ans de l’arrivée de l’Iphigénie, premier convoi de transportés.
16 mai. Un gendarme est tué accidentellement par un collègue.
18 mai. Un échange de coups de feu au niveau d’un barrage à Kaala-Gomen fait un mort.
24 mai. Un homme de 48 ans est tué d’un tir à la poitrine à Dumbéa, par un policier pris à partie.
3 juin. Maryline d’Arcangelo, maire par intérim de Païta, est officiellement installée dans ses fonctions.
3 juin. Un échange de tirs avec les gendarmes entraîne la mort d’un homme de 26 ans dans le nord de Païta, vers la tribu de Saint-Laurent.
5 juin. Les vols commerciaux reprennent pour Aircal ainsi que pour Aircalin, mais de manière progressive.
9 juin. Les élections européennes sont organisées malgré les émeutes. La participation est de seulement 13,53 % en Nouvelle-Calédonie. Le soir même dans l’Hexagone, le président de la République annonce la dissolution de l’Assemblée nationale.
11 juin. Un homme blessé le 29 mai par un gendarme du GIGN succombe à ses blessures au Médipôle.
12 juin. Emmanuel Macron suspend la réforme électorale pour « donner toute sa force au dialogue sur place et au retour à l’ordre ».
15 juin. Le report du 43e congrès du FLNKS est décidé sur place dans un climat de tension à la tribu de Netchaot à Koné, en raison notamment d’un désaccord concernant la participation de la CCAT aux discussions.
18 juin. « J’ai décidé, dans la circonstance, de ne pas réunir le Congrès », écrit le président de la République dans un courrier adressé aux Calédoniens concernant le projet de loi sur le dégel.
23 juin. Un jeune homme de 23 ans est victime d’une plaie par balle à Kaméré. Le parquet décide le 13 décembre de classer sans suite cette procédure au motif qu’il s’agit d’une « action de légitime défense » selon le procureur de la République.