Rentrée progressive et contrôle continu

Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement en charge de l’enseignement, présente les conditions de la rentrée.© A.-C.P

La reprise des cours est maintenue le 17 juin avec un calendrier différencié par niveau et selon les établissements pour près de 61 000 élèves de l’élémentaire et du secondaire publique et privé (Asee et Ddec). Sous réserve de l’évolution de la situation.

Les écoles, maternelles et primaires, acceuilleront les plus jeunes dès lundi 17 juin, mais l’organisation pourra varier en fonction des communes et des quartiers, indique Florence Seytres, directrice de l’éducation de la province Sud, lors d’une conférence de presse vendredi 6 juin. « Certaines reprendront normalement, d’autres seulement le matin ou par groupe. Chacune va s’adapter à son contexte. »

Les collèges réserveront deux jours minimum à la rentrée des enseignants et agents administratifs, les 17 et 18 juin. Chaque directeur sera libre de juger si l’établissement est en capacité de recevoir les enfants à partir du mercredi 19 ou si quelques jours supplémentaires sont nécessaires pour l’organisation. Les lycées consacreront une semaine au retour du personnel. Les élèves sont attendus lundi 24 juin.

DES CHANGEMENTS À PRÉVOIR

L’idée est de se « donner du temps », précise Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, les problématiques restant nombreuses. Dégradations, approvisionnement (alimentaire et carburant), transport, sécurité, transfert des élèves d’écoles sinistrées vers d’autres établissements, accès entravé à certaines structures, comme aux collèges de Tuband, Dumbéa-sur-Mer et Apogoti…

Des changements sont envisageables, note Didier Vin-Datiche, vice-recteur. « Le fonctionnement habituel sera altéré. On peut imaginer des emplois du temps modifiés, que les classes s’arrêtent plus tôt pour rentrer avant la nuit… » À Nouméa, par exemple, la question de la garderie n’est pas encore tranchée. Ses horaires pourraient également être adaptés.

Et puis, il y a le cas de Petro-Attiti, en « grande difficulté », selon Didier Vin-Datiche, qui « n’accueillera plus de lycéens en 2024 ». Leur replacement dans des formations identiques est en cours. En tout, environ 3 800 enfants sont affectés par ces dégâts matériels.

Une bonne nouvelle, cependant, de nature à « rassurer les familles et les élèves, et qui permet aux équipes de s’organiser avec une pression moindre », c’est le passage des examens, brevet, bac, BTS, en contrôle continu, ce qui concerne 6 000 candidats. « Ils seront de la même qualité », insiste Isabelle Champmoreau.

Anne-Claire Pophillat