Qui veut aller aux Mondial des clubs ?

Avec l’annulation de la fin de la Ligue des champions d’Océanie à cause de la crise du coronavirus, la question se pose quant au candidat qui défendra les couleurs de la région à la Coupe du monde des clubs. Explications.

Pourquoi il n’y a-t-il pas de candidat naturel ?

Parce que la Ligue des champions 2020 n’aura pas de fin. Alors que seules les phases de poule ont pu se jouer en début de saison avant la crise de la Covid-19, les quarts de finale avaient d’abord été reportés, avant d’être purement et simplement annulés la semaine dernière, sur décision de la Confédération océanienne de football (OFC). Conséquence : il n’y aura pas de champion d’Océanie cette année et c’est la première fois, depuis la création de la compétition, en 1987. « Bien que nous aimerions voir nos tournois se jouer, nous devons d’abord penser à la santé de notre communauté, a expliqué Franck Castillo, le secrétaire général de l’OFC. Nous continuerons à travailler au mieux avec les membres de l’OFC pour retrouver la compétition dans les meilleures conditions possible. »

Qui peut prétendre au ticket ?

Le problème de cette annulation, c’est que la victoire en Ligue des champions donne droit à une place à la Coupe du monde des clubs. Compétition qui doit se dérouler à la fin de l’année au Qatar. Mais qui sera le successeur de Hienghène ? Pour le moment, les huit clubs qui se sont hissés en quarts de finale sont forcément les candidats les plus logiques pour obtenir cette place. En sachant que la Fifa donne la compétence à l’OFC pour désigner le club qui ira au Mondial. Dans la liste des huit, on retrouve deux clubs néo-zélandais (Auckland City et Eastern Suburbs), deux vanuatais (ABM Galaxy et Malampa Revivors), deux salomonais (Henderson Eels et Solomon Warriors), l’AS Vénus (Tahiti) et l’AS Magenta (Nouvelle-Calédonie).

Comment choisir ?

C’est là que les problèmes arrivent : il n’y a, dans les textes, aucune réponse en cas d’annulation de la Ligue des champions. Certains ont tenté le coup de force à l’image d’Auckland City, qui estime que le choix doit se faire au palmarès. Et le club kiwi est effectivement loin devant, avec ses neuf sacres. C’est même la seule équipe encore en lice à avoir été championne. Mais cette possibilité a été écartée. Choisir la meilleure équipe en phase de poule ? Avec 9 points et une différence de buts de 9, c’est encore Auckland qui est en tête. Mais Magenta estime que l’équité n’y est pas, puisque le club calédonien a joué un match de moins, à cause du forfait de Tuapapa… Même Hienghène est venu ajouter son grain de sel, en estimant qu’en tant que champion sortant, il pourrait tout à faire représenter encore une fois l’Océanie, et ce, même s’il a pris la porte dès les phases de poule cette année.

Pourquoi un choix pourrait-il être inutile ?

Pour le moment, la grande inconnue reste encore la tenue même de la Coupe du monde des clubs. Alors que des débats ont déjà eu lieu entre les responsables de clubs encore en lice et les dirigeants de l’OFC, la Fifa n’a pas encore décidé de tenir la compétition. Il est donc impensable de voir l’OFC trancher pour un club, au risque de créer des tensions, alors qu’un tel doute subsiste encore. Et puis pour le moment, de nombreux pays restent fermés à cause de la crise sanitaire et on ne sait pas si les voyages seront possibles pour les Océaniens d’ici décembre.

A.B.

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