Quelles règles sanitaires le jour du vote ?

Élargissement des horaires de vote, limitation du nombre d’électeurs par bureau et gestion des files d’attente font partie des dispositions sanitaires à respecter le jour du référendum. Un guide explicatif est transmis aux maires par le haut-commissariat, alors que le territoire s’apprête à vivre sa première élection dans un contexte Covid.

 

Assurer la sécurité sanitaire du scrutin prévu le 12 décembre. Tel est l’objectif du haut-commissariat. Pour ce faire, un guide comprenant les dispositions sanitaires particulières à mettre en place le jour J a été édité à l’attention des maires.

La première grande adaptation, annoncée ce week-end par Patrice Faure, consiste en l’élargissement des horaires des bureaux de vote qui ouvriront à 7 heures au lieu de 8 heures. Et ils fermeront, uniquement sur Nouméa, à 19 heures, contre 18 heures sur le reste du territoire, « compte tenu de l’affluence particulière de certains de ses bureaux », indique Rémi Bastille, secrétaire général du haut-commissariat.

Files d’attente, cheminement et nombre d’électeurs

La deuxième adaptation concerne le respect de la distanciation sociale. « L’idéal est d’organiser des files d’attente afin d’éviter les croisements et, si le site le permet, d’avoir une entrée et une sortie séparée. » Les recommandations préconisent une distance de 1,5 m. À l’extérieur aussi, des files devront être matérialisées avec un marquage au sol, dont une « prioritaire » devant être réservée aux personnes vulnérables.

Surtout, le nombre d’électeurs présents au même moment à l’intérieur devra être surveillé de près. « Il est difficile de donner une jauge définitive. Les recommandations nationales, c’est trois électeurs en même temps, mais tout cela doit s’adapter à la taille du bureau », poursuit Rémi Bastille.

Priorité aux vaccinés

Les règles en place depuis le début de la crise sanitaire s’appliqueront également : nettoyage des locaux toute la journée (poignées de porte, etc.), gel hydroalcoolique, gestes barrière et port du masque. Avec une exception pour ce dernier, précise Rémi Bastille. « Le vote implique que l’on puisse vérifier l’identité de la personne. En cas de besoin, on pourra lui demander de baisser son masque. » L’échange de matériel doit être évité au maximum, il est donc recommandé aux gens d’apporter leur stylo pour signer la liste d’émargement, même s’il y en aura à disposition, et aux équipes municipales de toucher le moins possible les enveloppes et le matériel électoral.

Le personnel présent dans les bureaux, s’il n’est pas vacciné, devra se faire tester dans les 48 heures précédant le vote et, le cas échéant, se tester lui-même le matin avec des autotest qui seront mis à disposition des communes par le haut-commissariat avec les masques et le gel la semaine précédant le scrutin.

 


Exercices de reconnaissance dans les bureaux « à enjeux »

La situation devant certains bureaux de vote en 2020, notamment dans les quartiers nord de Nouméa, avec des attroupements et des drapeaux, avait fait polémique. Le travail mené depuis un moment avec les communes et les forces de l’ordre afin d’adapter au mieux le dispositif de sécurité se poursuit. « Les exercices de reconnaissance, avec les municipalités et les partis politiques, vont être opérés dans les semaines à venir pour que tout le monde soit au clair sur les modalités d’organisation et de sécurisation, détaille Rémi Bastille. Cela peut aller jusqu’à du barriérage pour éviter que les gens ne s’approchent trop près des bureaux sauf les électeurs. »

 


5 800 inscrits dans les bureaux de vote délocalisés

La période d’inscription dans les bureaux de vote délocalisés est close depuis ce week-end. Il y a eu 157 nouvelles inscriptions contre 1 912 en 2020 et 50 personnes qui ont fait le choix, pour ce troisième scrutin, de voter dans leur commune d’origine. En tout, 5 800 électeurs sont inscrits dans les BVD contre 4 983 en 2020.

 

Anne-Claire Pophillat (© A.-C.P.)