Quel format à Paris ?

This photo taken on August 8, 2013 in Paris shows a general view of Paris, including the Eiffel Tower, from the top of the Saint Jacques Tower. AFP PHOTO / MIGUEL MEDINA

Les responsables politiques locaux sont invités du 25 mai au 3 juin à Paris pour parler de l’avenir institutionnel. Le ministre des Outre- mer a tenu à décrire le format de cette réunion. Il a donné aussi une « petite précision » sur la date de la tenue du troisième référendum.

C’est dans une interview conjointe du Monde et des Nouvelles calédoniennes que Sébastien Lecornu a précisé les modalités de cette rencontre à Paris. Ont été invités à parler de l’avenir institutionnel avec le président de la République, Sonia Backes, Thierry Santa, Pierre Frogier, Philippe Gomès, Philippe Dunoyer pour les Loyalistes. Roch Wamytan, Paul Néaoutyine, Jacques Lalié, Daniel Goa et Victor Tutugoro pour les indépendantistes. Concernant l’organisation, le ministre des Outre-mer avance que « nous arrivons à la fin de cet accord, quelle qu’en soit l’issue et c’est pour cela que, avec le président de la République et le Premier ministre, nous estimons que le moment est venu de nous retrouver, comme nous nous étions retrouvés en octobre 2020, lors de mon déplacement sur le territoire ». Pour Sébastien Lecornu, le but est d’« approfondir nos derniers échanges et de discuter de l’avenir de la Nouvelle-Calédonie ».

Le programme

Le ministre des Outre-mer précise que la plage du 25 mai au 3 juin a été choisie parce que le Gouvernement sera entièrement disponible. « Cela passera, entre autres, par une séquence avec le président de la République qui rencontrera les délégations calédoniennes (…) Des questions inédites sont devant nous. Nous souhaitons, pendant cette semaine de travail, tirer un bilan des deux premières consultations, évoquer de nouveaux sujets d’actualité et se projeter dans l’avenir ». Sébastien Lecornu précise qu’au fond, « c’est lors du quinquennat d’Emmanuel Macron que nous assumons la fin de l’Accord de Nouméa avec d’ores et déjà deux consultations. Il nous revient désormais de travailler sur cet exercice bien particulier : envisager les conséquences du oui et du non, ce que jusqu’à présent tout le monde s’était bien gardé de faire. C’est un moment de vérité ».

Conséquences du oui ou du non : le droit de savoir

Sébastien Lecornu a aussi donné son sentiment sur la date de la troisième consultation. Pour lui, le Gouvernement va la fixer en fonction d’un calendrier qui est déjà serré, mais il précise, ce qui est important, qu’« il ne doit pas y avoir de recouvrement entre les campagnes officielles référendaire et présidentielle ». Le ministre précise enfin, conformément à l’engagement qu’il avait pris lors de sa venue sur le territoire, que « nous devons d’abord travailler à expliquer les enjeux de ce choix : c’est le fameux travail du oui et du non auquel j’appelle inlassablement les responsables politiques calédoniens. Ce travail doit aboutir avant la troisième consultation. Les Calédoniennes et les Calédoniens ont le droit de savoir pourquoi ils votent ! »