Provinciales : L’avenir en confiance porte la voix des 57 % de non à l’indépendance

Après avoir réuni 2500 personnes selon les organisateurs à l’hippodrome Henry-Milliard pour le lancement de leur campagne, les candidats de l’Avenir en Confiance réitèrent l’exploit de faire salle comble à l’Arène du Sud de Païta pour leur dernier meeting : une première en Calédonie.

Des drapés bleu-blanc-rouge par centaines de mètres carrés et des ballons tricolores : l’Arène du Sud de Païta a pris les couleurs de la Calédonie dans la France, mercredi soir ; celles d’un avenir en confiance. Un peu comme lorsque Nicolas Sarkozy y avait prononcé un discours resté célèbre, le 28 août 2011.

En vedettes américaines du meeting, les maires de l’agglomération venus apporter leur soutien à la liste conduite par Sonia Backes. Mais à l’applaudimètre, c’est incontestablement, Sonia Lagarde, maire de Nouméa, qui l’a emporté avec son engagement aux côtés « des vrais loyalistes réunifiés » au sein de L’avenir en confiance.

« À la hauteur »

« Nous serons à la hauteur, car nous avons une vision claire de ce que nous voulons pour l’avenir de la Nouvelle-Calédonie », affirme Sonia Backes. Qui se souvient des mots de Nicolas Sarkozy : « Il y a deux façons d’être pour l’indépendance : le dire ou ne pas le dire et travailler avec ceux qui sont pour l’indépendance, cela revient au même ». « Nous avons subi la politique et nous connaissons aujourd’hui le bilan de ceux qui ne le disent pas,poursuit la tête de liste de L’avenir en confiance.Ceux-là ont créé la confusion au sein de notre famille politique. » Ou en une phrase : indépendantistes ou nationalistes, même combat !

Aussi, pour Sonia Backes, « il est temps d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire de la Nouvelle-Calédonie. Il est urgent de proposer une autre solution. Une solution viable, une alternative durable ou chaque Calédonien se reconnaîtra et qui respectera les résultats du référendum ». Pour cela, « il faut d’abord, dit Sonia Backes, sortir de l’incertitude des référendums successifs (…) Pour sortir de l’incertitude en restant dans la République française, il n’y a qu’une solution : déclencher nous-mêmes et sans attendre le bon vouloir des indépendantistes le deuxième référendum. Au moins nous connaîtrons la date de la fin de l’Accord de Nouméa. Nous saurons à quelle date nous devrons avoir écrit un nouveau statut. Ce deuxième référendum se fera comme le premier, dans la paix et le respect du résultat. Comme le troisième dans la foulée, s’il est nécessaire ».

Dialoguer au quotidien et du quotidien

Des référendums, oui, mais pas sans préparer la suite… « Pendant les quelques mois qui nous sépareront de la fin de l’Accord, le Premier ministre s’est engagé à nous réunir à Paris pour commencer à construire cette solution institutionnelle, pour identifier les sentiers ou les chemins de crête sur lesquels nous pourrions nous retrouver », dit encore Sonia Backes.

Et la leader de L’avenir en confiance de poursuivre sur le chapitre institutionnel : « Dans ces discussions qui s’ouvriront, nous serons là, ouverts au dialogue, fermes dans nos convictions, mais respectueux des hommes. Notre responsabilité sera de porter la voix des 57 % de Calédoniens qui ont voté pour la France le 4 novembre dernier ».

Mais « à force de parler d’institutionnel, nous avons trop laissé de côté le quotidien. Je proposerai que nous créions un nouvel espace de dialogue entre indépendantistes et non indépendantistes (…) Un espace de dialogue nouveau qui nous permette d’aborder de manière fréquente et régulière, sans la mise en scène que nous avons quand nous siégeons au Congrès, tous les sujets qui constituent le quotidien des Calédoniens et qui ne relèvent pas de la compétence de l’Etat pour tenter de trouver des points d’accord sur les sujets de notre société : du nickel aux addictions en passant par la relance économique, la protection de notre environnement ou notre système de santé ».

Les Calédoniens qui feront confiance à L’avenir en confiance connaissent désormais la feuille de route des futurs élus !

L.N.