Provinces : l’État met la main au porte-monnaie

Par son soutien financier, l’État a confirmé ses engagements aux provinces à travers la signature d’avenants aux contrats de développement et autres documents qui les prolongent d’un an. Un geste politique fort, à quelques semaines du deuxième référendum, qui se concrétise en milliards de francs.

L’État a toujours honoré ses engagements et accompagné financièrement la Nouvelle-Calédonie, au même titre que ses régions et départements. Un engagement qui, si le oui l’emporte au référendum, relèvera du passé. En attendant et comme promis lors du Comité des signataires, l’État a signé ces derniers jours des avenants pour notamment prolonger d’un an l’ensemble des contrats de développement, qui courraient jusqu’en 2021.

Laurent Prévost s’est tout d’abord rendu à Lifou, la semaine dernière, pour signer un avenant aux contrats de développement État-province des Îles et État-communes des îles Loyauté. La province percevra 865 millions de francs, ce qui permettra de contribuer à la réalisation de plusieurs projets comme la réfection de l’aérodrome de Maré, la mise en place de systèmes d’amarrage pour les paquebots à Lifou ou encore le développement de la filière coprah, à Ouvéa. L’avenant au contrat de développement État-communes est essentiellement dédié à la construction de la maison des jeunes de Qanono, à Lifou.

Pour la province Sud aussi

Avec Sonia Backes, présidente de l’assemblée de la province Sud, Laurent Prévost a signé, ce jeudi cette fois, pas moins de trois documents : un avenant au contrat de développement État-Province Sud 2017-2021, la convention de financement Fonds exceptionnel de financement 2020, la charte d’engagement trajectoire Outre-mer 5.0. Soit un total de 14 milliards de francs dont plus de 10 milliards portés par l’État.

Concernant l’avenant du contrat de développement, dix secteurs prioritaires, comme l’habitat aidé, sont donc financés. « Cela nous a permis, en début de mandature, de lancer des projets nouveaux que nous n’aurions pas pu lancer tout seuls, se félicite Sonia Backes, et qui vont dans le sens des objectifs de la province Sud, de transition écologique, d’évolution en matière de numérique, de travail sur la jeunesse et le cadre de vie ».

Le soutien financier de l’État va permettre aussi, au titre de la convention de financement FEI 2020, de réaliser un « écopôle », un lieu qui permettra de positionner tous les outils qui permettent de recycler un certain nombre de déchets. Le montant total de l’opération s’élève à 407,5 millions de francs soit 326 millions de subventions de l’État et 81,5 millions francs de participation de la province Sud.

Enfin le haut-commissaire et la présidente de la province Sud ont signé de nouvelles opérations financières (pôles éducatifs pour enfants, cartable numérique, aides aux entreprises rurales, sécurisation des collèges, etc.) qui s’inscrivent dans la charte d’engagement trajectoire Outre-mer 5.0 et apportent un cadre durable à l’application des politiques publiques du Livre bleu des Outre-mer.

D.P.

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