Présidentielle : Michel Hanocque en campagne pour François Asselineau

François Asselineau est ce qu’il convient d’appeler un « petit candidat ». Pourtant, il a créé la surprise en réunissant 524 parrainages, dont ceux des maires de Touho et Pouembout, qui lui permettent de se lancer dans la course à la présidentielle. Haut fonctionnaire, énarque, ancien chef de cabinet de Charles Pasqua, il fonde en 2007 son parti, l’Union populaire républicaine et propose une sortie de l’Union européenne, donc de l’euro et de l’Otan. La campagne de l’UPR est relayée en Nouvelle-Calédonie par sa délégation territoriale qui compte 48 adhérents, dont le délégué, Michel Hanocque, qui nous répond…

Pourquoi soutenir aujourd’hui ce que les médias appellent un « petit candidat », alors que la plupart des Calédoniens recherchent des soutiens crédibles auprès des partis traditionnels ? L’offre ne vous convient-elle pas ?

Ces partis traditionnels sont tous « européistes » et leur politique sera celle des Gope, les grandes orientations politiques et économiques dictées par la Commission européenne. Que ce soit M. Fillon, Mme Le Pen, M. Macron, M. Hamon ou M. Dupont-Aignan et Mme Artaud : ce sera la même politique. On l’a vu avec Sarkozy et Hollande. Ils ont les poings et pieds liés par les traités de l’Union européenne. Les hommes politiques changent et rien ne change, car ce ne sont plus eux qui commandent, mais la Commission européenne et ses Gope. Ils sont devenus les marionnettes de Bruxelles. L’article 5 de la Constitution précise notamment que le Président est garant de l’indépendance de la France. Peut-on appeler démocratie un pays dont les décisions cruciales sont prises par des fonctionnaires européens, non élus ? François Asselineau est à nos yeux le seul qui puisse redonner son indépendance à la France, le seul qui ait un programme de Président. Non, l’offre que les autres proposent pour la France ne nous convient pas !

La création de l’UPR-NC date de 2011. Quelles sont les options que défend le candidat que vous soutenez pour la Nouvelle-Calédonie ?

La délégation territoriale de l’UPR en Nouvelle-Calédonie a été créé fin 2013 et a participé aux élections européennes de 2014 en obtenant 398 suffrages. Outre les campagnes d’affichage qui ont marqué les esprits, nous menons depuis plus d’un an des tractages à la sortie des marchés pour rencontrer la population calédonienne et leur expliquer le pourquoi du comment.

François Asselineau est un candidat légaliste qui respectera le choix des Calédoniens et le résultat de la consultation d’accession à la pleine souveraineté. Personnellement, il souhaiterait que la Nouvelle-Calédonie reste associée à la République, comme elle l’est actuellement, selon les termes définis par la loi organique et l’Accord de Nouméa, avec la garantie que tous ses habitants actuels puissent continuer à y vivre en paix et en harmonie les uns avec les autres.

« Ni de droite, ni de gauche », selon ses termes, François Asselineau se définit comme souverainiste et partisan d’autorité d’un « Frexit ». N’est-ce pas contradictoire pour vous, alors que la Nouvelle-Calédonie bénéficie aujourd’hui de nombreux subsides de l’Union européenne, ne serait-ce qu’en matière d’innovation ou de formation ?

Effectivement, l’UPR n’est ni de droite, ni de gauche. Elle est au- dessus de ces clivages et a été classée « divers » par le ministère de l’Intérieur lors des élections régionales de décembre 2015. François Asselineau est souverainiste, car il veut redonner à la France sa souveraineté, c’est-à-dire de n’être soumis au contrôle ni d’un autre Etat, ni d’un autre organisme… Candidat du Frexit, il n’y a aucune contradiction avec le soutien de la métropole à la Calédonie. Il faut savoir que les subventions de l’Union européenne sont modestes et que de toute manière, c’est l’argent de la France et des Français.

 

M.Sp.