Premier bilan de la CMA : « fatalisme et inquiétude »

La Chambre de métiers et de l’artisanat a publié son bilan des deux premières semaines de confinement. La CMA a reçu trois fois moins de sollicitations que lors des deux premiers confinements.

Trois sollicitations par jour la première semaine et douze en moyenne la deuxième. La Chambre de métiers et de l’artisanat a reçu « seulement 70 sollicitations concernant la gestion de cette crise par les entreprises entre le 7 et le 17 septembre, contre plus de 250 lors des deux premiers confinements », soit trois fois moins de demandes, qui sont caractérisées par un certain « fatalisme et de l’inquiétude », indique la CMA. Visiblement, les protocoles semblent bien intégrés avec 8 % de questionnements sur les masques, les gestes barrière ou les mesures d’adaptation de l’activité, contre 67 % sur les mesures de soutien économique et les aides financières.

La survie d’entreprises en jeu dans le bâtiment et les services

Le secteur du bâtiment est le plus en demande avec quatre sollicitations sur dix. C’est le fait  nouveau de ce bilan, mais qui n’est pas si étonnant, la filière de la construction, poids lourd de l’artisanat, ayant déjà bien souffert en 2020 : « baisse de chiffre d’affaires, sous-traitance en berne, diminution du stock d’entreprises et perte d’emplois salariés », note la CMA. Et même si certains chantiers se poursuivent (lire également page 13), « ce troisième confinement laisse craindre une aggravation pour ce secteur déjà fragilisé », indique le communiqué. Le secteur des services (coiffure, esthétique, transport, nettoyage, etc.), qui représente trois sollicitations sur dix, a lui aussi été déjà très affecté l’an dernier avec des baisses de chiffre d’affaires et de revenus parfois très importantes. La chambre consulaire estime que « dans ces deux secteurs principalement, les conditions de nouveau de ce bilan, mais qui n’est pas si étonnant, la filière de la construction, poids lourd de l’artisanat, ayant déjà bien souffert en 2020 : « baisse de chiffre d’affaires, sous-traitance en berne, diminution du stock d’entreprises et perte d’emplois salariés », note la CMA. Et même si certains chantiers se poursuivent, « ce troisième confinement subsistance de certains artisans, la survie de leur entreprise et la sauvegarde de leurs emplois salariés sont en jeu actuellement ».

Anne-Claire Pophillat