Ce qu’il faut retenir de Paris, estime Philippe Dunoyer, porte-parole de Calédonie ensemble, c’est la méthode. La gageure, maintenant, est de parvenir à discuter, le calendrier étant serré.
Philippe Dunoyer ne commentera pas le fameux document martyr en détail. Le porte-parole de Calédonie ensemble préfère se concentrer sur l’essentiel : la méthode. La base de travail proposée par l’État, les réunions qui doivent suivre pour l’amender, l’objectif d’un consensus à la fin de l’année. Là-dessus, « on est 100 % ok ».
Le député de la 1ère circonscription retient le chemin du pardon, l’affirmation des fondamentaux avec le maintien de la trajectoire d’autodétermination, le partage des pouvoirs, l’amélioration du fonctionnement des institutions, la citoyenneté et le dégel du corps électoral… En clair : « c’est un document dans la lignée de ce qui a été dit et fait par l’État ».
L’enjeu réside dans la capacité des politiques à « appliquer » cette méthode, considère Philippe Dunoyer. Si la plupart des formations ont confirmé ce qu’elles avaient dit à Paris, ce n’est pas le cas de l’UC, qui a annoncé suspendre sa participation jusqu’à son congrès en novembre. Or, « c’est un partenaire incontournable, on ne peut pas imaginer aboutir sans eux ».
« UNE ÉTAPE, PAS LA FIN »
D’autant que pour l’élu, il n’y a pas le choix. « Il n’y a pas d’autre méthode, pas d’autre calendrier. » Et le timing est serré. « C’est la vraie difficulté, on n’a pas beaucoup de temps. » La seule solution consiste à « trouver la voie et les moyens pour ouvrir le dialogue et parvenir à un consensus d’ici la fin de l’année ».
En cas d’échec des partenaires, la révision de la constitution se ferait sans consensus local. « Cela ne peut pas bien se passer, souligne Philippe Dunoyer. Tout le monde le sait dans son for intérieur. » Mais on n’en est pas encore là. La dynamique est bonne, positive l’élu, qui préfère voir les avancées. « Déjà, les indépendantistes étaient à Paris, on s’est vu ensemble. Et puis si, au début de l’année, il était impensable pour eux de toucher au corps électoral, ce n’est plus le cas. »
Il n’y a donc aucune raison de ne pas participer à la démarche, poursuit-t-il, l’idée étant d’arriver « à quelque chose qui ne ferme la porte à rien. On doit penser un nouvel équilibre. C’est un chapitre de notre histoire constitutionnelle, une étape, pas la fin ».
A.-C.P.
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