Philippe Blaise : « Les Calédoniens n’ont plus le temps de subir les caprices. »

Sur sa page Facebook, l’élu de L’Avenir en confiance a tenu à remettre les pendules à l’heure sur la situation de blocage du gouvernement. Pour lui, Calédonie ensemble joue la carte du chantage à l’heure où la Calédonie a besoin de sortir de la crise.

Pour Philippe Blaise, Calédonie ensemble a décidé de pratiquer « un prévisible petit chantage » pour une seule et unique raison : « négocier des postes pour replacer ses collaborateurs perdus de la province Sud ou sauver ceux qui seront perdus à terme au gouvernement ». C’est ainsi qu’après avoir été lourdement sanctionné par les Calédoniens aux provinciales, Calédonie ensemble est passé de « 16 à 9 élus en province Sud et a disparu en province Nord. Cette sanction électorale sans appel a conduit deux jeunes élus du parti, Nicolas Metzdorf et Nina Julié, à faire défection, faisant ainsi passer le parti à seulement 6 élus au Congrès. Juste de quoi avoir un groupe ». Sachant qu’un groupe au Congrès est indispensable pour pouvoir présenter des candidats au gouvernement et participer aux Comités des signataires, l’élu précise donc que « par crainte de perdre son groupe en faisant monter au gouvernement l’un de ses rares élus survivants, qui serait remplacé automatiquement par Nina Julié, Calédonie ensemble n’a rien eu de mieux à nous o rir au gouvernement que le principal acteur de la crise que nous vivons : Philippe Germain ».

Caprices et petits chantages

Philippe Blaise tient à rappeler que Calédonie ensemble a été sanctionné par les électeurs, conséquence « d’une gestion calamiteuse et économiquement incompétente qui a fait souffrir la population, qui a vu ses emplois disparaître et plongé les comptes de la Nouvelle-Calédonie dans une situation d’urgence absolue. Toute cette agitation gamelière ridicule prêterait à sourire si nous n’étions pas face à une vraie situation d’urgence », prévient l’élu.

Pour lui également, les comptes de la Nouvelle-Calédonie sont dans une situation catastrophique, les caisses sont archi- vides : « Nous ne pourrons pas emprunter de quoi financer nos investissements sans un traitement de choc de nos dépenses pour retrouver un minimum de solvabilité. » De son côté la Cafat subit de plein fouet la stagnation des recettes engendrée par la crise économique et la progression des dépenses de santé. « Nous vivons la pire crise économique et sociale de ces quarante dernières années », ajoute-t-il. C’est ainsi, explique Philippe Blaise, qu’il faut sans délai un gouvernement qui se mette au travail, « qui puisse dresser le bilan sans concession de la situation dont nous héritons après quatre ans de majorité Calédonie ensemble-Palika et qui prenne les décisions urgentes requises pour rétablir la confiance, pour relancer la machine économique et ainsi protéger nos emplois et nos acquis sociaux ». Et de conclure : « Les Calédoniens n’ont plus le temps de subir les caprices ni les petits chantages de ceux qui ont échoué et ont été logiquement désavoués. Il faut maintenant laisser ceux qui ont recueilli la confiance du peuple se mettre au travail. »

C.S