Pas d’entente pour une liste non indépendantiste dans le Nord ?

Une liste d’union pour les provinciales entre L’avenir en confiance et Calédonie ensemble est de plus en plus improbable. Les conditions xées ces dernières semaines par le parti de Philippe Gomès n’attirent pas vraiment l’adhésion des loyalistes.

Et un nouveau communiqué publié par Calédonie ensemble sur une liste d’union dans le Nord ! Cette fois, le parti de Philippe Gomès lance un ultime appel après avoir déjà fait ses propositions, le 17 mars, et évoqué, le 26 mars, une éventuelle liste unitaire dans le Nord.

Rappelons que Calédonie ensemble, dans le but d’obtenir de 5 à 7 sièges au lieu de 4 actuellement, revendique la tête de cette liste d’union, en mettant en avant ses bons résultats de 2014 et son score aux législatives de 2017. Le parti souhaite aussi avoir la 3e et 4e place de la liste, laissant les représentants de L’avenir en confiance, Alcide Ponga et Wilfrid Weiss, prendre la 2e et 5e. Pourtant, l’échiquier politique a forcément changé compte tenu du bilan qu’offre le parti au pouvoir. Et puis sur un plan plus « mathématique », si cette liste n’obtient pas le nombre de sièges escomptés, sous la barre des quatre sièges donc, Calédonie ensemble serait grandement favorisé dans sa représentativité au Congrès. On comprend donc mieux la fin de non recevoir des loyalistes.

Procès-verbal

Le communiqué de Calédonie ensemble avance que « dans le procès-verbal de la réunion du 13 mars du groupe Ponga/Weiss, (…) la décision avait été prise de faire une liste séparée ». On peut alors se poser la question de savoir pourquoi le parti multiplie ses interventions écrites sur cette liste d’union depuis le 17 mars, si ce n’est pour tirer la couverture à lui ? Peut-être pour tenter de dévaloriser une nouvelle fois les loyalistes, qui n’ont pas accepté ses conditions… Et justement, Calédonie ensemble ne s’en prive pas en dénonçant dans son communiqué « le comportement mensonger et hypocrite des porte-parole de ce groupe, Alcide Ponga et Wilfrid Weiss, (…) l’irresponsabilité de cette attitude qui pourrait conduire la sensibilité non indépendantiste à perdre 2 élus, comme cela a été le cas en 2009, où une liste non indépendantiste n’a pas passé la barre, fixé à 2 000 voix. »

On reconnaît bien la méthode Calédonie ensemble, ses élus du Nord ayant pourtant attendu encore quelques jours une réponse des loyalistes avant de prendre leur décision, même si on se doute bien, au regard de tels propos, que la situation ne devrait pas évoluer et que l’on se dirige vers deux listes non indépendantistes en province Nord.

C.S