Pas de rebond pour l’économie

L’Institut d’émission d’outre-mer (IEOM) a rendu son rapport annuel sur l’année 2021. Dans le sillage d’une année 2020 marquée par des crises multiples, l’économie calédonienne n’a pas
connu de rebond, contrairement à la plupart des pays développés.

Le produit intérieur brut (PIB) subit une contraction de l’ordre de 3 % selon les premières estimations, comme en 2020. Le climat des affaires est resté très volatil. Le transport, le tourisme et les services aux ménages ont été particulièrement touchés. D’autres ont subi les intempéries, les tensions sur le fret.

Résilience

Le secteur du BTP a continué à se contracter et le nickel n’a pas pleinement profité de la hausse des cours. Mais l’IEOM fait état d’une certaine résilience au regard du contexte peu favorable qui a prédominé avec le conflit Vale, les deux confinements, les épisodes météorologiques exceptionnels, l’instabilité au gouvernement et le troisième référendum.

L’économie calédonienne entrevoit une possible reprise en 2022, mais les entreprises et les collectivités, en particulier la Nouvelle-Calédonie, en sortent plus endettées comme l’État, dont la dette a financé une grande partie des mesures de soutien au titre de la solidarité nationale.

Les pressions inflationnistes sont pour le moment moins importantes qu’en Métropole ou en Europe, mais cette tendance s’imposera dans les prochains mois dans un contexte de guerre entre la Russie et l’Ukraine. Face à ces nouveaux défis, le territoire doit se redonner de la compétitivité et de l’attractivité, et rééquilibrer ses comptes publics et sociaux.