Municipales : déjà 121 listes déposées

Le haut-commissariat a validé les listes de 29 communes. Elles sont au nombre de 121, ce qui montre un réel dynamisme démocratique. Reste encore les candidatures des quatre communes de moins de 1 000 habitants, Sarraméa, Moindou, Farino et Bélep, qui ont jusqu’à samedi pour remettre leur dossier.

On connaît désormais les forces en présence, excepté dans les quatre petites communes restantes. Le haut-commissariat a publié, samedi, les candidatures qui ont été validées pour le premier tour des élections municipales, le 15 mars prochain. Dans le détail, il y a 17 listes dans la province des Îles, 53 dans la province Nord et 51 dans la province Sud.

Division des indépendantistes

121 listes pour 29 communes et une dizaine de listes attendues pour les communes de moins de 1 000 habitants (voir encadré), soit un nombre important, certes, mais moins qu’en 2014 où 149 listes avaient été déposées. La belle dynamique démocratique est bien présente avec, cependant, une mise en évidence des dissensions dans les groupes politiques. Si les non-indépendantistes ont bien souvent su éviter la division, à l’exception du Rassemblement-LR qui a cherché à se démarquer, c’est chez les indépendantistes que la division des partis est flagrante et dans les trois provinces.

Le mot d’ordre des leaders, qui était pourtant d’arriver unis aux municipales pour démontrer à l’État que les indépendantistes parlent d’une seule voix, n’a pas été suivi par leurs bases. C’est peut-être même un flop et ce constat doit faire réfléchir les électeurs favorables au « oui » à l’indépendance à l’approche du référendum du 6 septembre. Comment peuvent-ils imaginer une Nouvelle-Calédonie accédant à une pleine souveraineté sans l’unité de ceux qui veulent la diriger ?

Record dans trois communes

Cette année, le record de candidatures est de sept listes. C’est le cas pour Nouméa, Païta et Ouvéa. Nouméa se démarque avec le retour des indépendantistes dans la course à la mairie avec non pas avec une, mais deux listes Union calédonienne.

Pour les autres communes, on dénombre six listes à Maré, cinq à Ougéoa, Bourail, Dumbéa, La Foa, l’île des Pins, le Mont-Dore et Yaté. Quatre listes à Lifou, Canala, Hienghène, Kaala- Gomen, Koumac, Pouébo, Voh et Thio.

À signaler que le premier tour se fera sous forme de triangulaire dans sept communes : Houaïlou, Koné, Kouaoua, Poindimié, Poum, Poya et Boulouparis. Par ailleurs, des duels sont annoncés à Ponérihouen, Pouembout et Touho où seuls deux candidats briguent le fauteuil de maire.

Les habitués et les nouveaux

En y regardant de plus près, on note que dans les agglomérations du Grand Nouméa, les quatre maires sortants sont candidats à leur propre succession. Sonia Lagarde, Eddie Lecourieux, Georges Naturel et Willy Gatuhau trouvent sur leur chemin des adversaires habituels, mais aussi les représentants des nouveaux partis : l’Éveil océanien et Générations NC. Ce dernier, mené par Nicolas Metzdorf, tente même de conquérir d’autres communes du territoire, comme La Foa ou Bourail où finalement la candidate de Générations NC, Gyslène Dambreville, n’a pas pu se présenter faute d’un nombre suffisant de colistiers.

Les candidats loyalistes n’ont pas déserté les îles malgré une quantité de listes indépendantistes, mais ils sont absents, en revanche, dans des communes du Nord, comme Touho et Ponérihouen, laissant l’UC se battre avec le Palika, signe notable de division des indépendantistes.

Place aujourd’hui à la campagne proprement dite, une campagne sans de véritables attentes, les maires sortants s’affrontant surtout à ceux qui pensent faire mieux. De toute manière, quelles que soient les communes, la vague des provinciales continue de faire son effet et les grands thèmes qui ont permis aux majorités de glaner des sièges dans les institutions, se retrouvent dans tous les programmes : la sécurité, le mieux- vivre, l’environnement, le développement économique ou l’aménagement.


Jusqu’au 7 mars

Concernant les quatre communes restantes, de 1000 habitants, les candidats ont jusqu’au 7 mars pour déposer leurs listes. Pour l’heure, nous savons que Jean-Baptiste Moilou, le maire sortant de Bélep, se représente. Idem pour Léon Joseph Peyronnet (Calédonie ensemble), à Moindou, qui se retrouve notamment face à un candidat de Générations NC, Christian Micouleau. À Farino, le maire sortant, Régis Roustan, sous l’étiquette Calédonie ensemble, se retrouvera face à Luté Barbou, de Générations NC, et Christian Roche, de Farino Label verte, une liste soutenue par l’Avenir en confiance. Enfin, à Sarraméa, à ce jour, deux listes sont annoncées : celle d’Alexandre Nemebreux (Calédonie ensemble) et une liste emmenée par Karmen Holéro (Sarraméa Kanaky).

D.P.

©D.P./DNC