Muneiko Haocas appelle à une « vision pays »

Candidate du Mouvement nationaliste, indépendantiste et souverainiste dans la seconde circonscription, Muneiko Haocas, suppléée par Simijane Yeiwie, se présente pour faire entendre une autre voix que celle du FLNKS.

« On ne veut plus de ce cadre des Accords qui a renforcé les inégalités et a favorisé un bipolarisme alors qu’on devrait soutenir le destin commun. » « Comment créer un pays si on est divisé ? », interroge la présidente du MNIS, qui appelle à une « vision pays » afin de répondre aux problèmes des citoyens « en s’appuyant sur les communes et l’intercommunalité pour revenir à une politique de proximité et casser ce mille-feuilles de compétences ».

Au cœur de « ce nouveau schéma de société  », l’environnement et la lutte contre la vie chère, en imposant « davantage de contrôle », « en mettant à plat la défiscalisation » et en revoyant l’indexation.

Un nationalisme kanak « inclusif »

Une conception que Muneiko Haocas veut porter au niveau national. Le soutien apporté à Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle est donc maintenu afin que la coalition qu’il mène sorte vainqueure des législatives, en vue « d’intégrer cette majorité pour ouvrir le dialogue sur l’avenir institutionnel » dans un cadre pays au sein duquel la citoyenneté et le corps électoral seraient amenés à évoluer.

Un nationalisme kanak « inclusif », insiste l’ingénieure, qui s’adresse à un large électorat. « Je pense aux nationalistes qui ne votent pas FLNKS, et aux communistes, aux socialistes, aux écolos, à ceux qui ont voté Mélenchon, ceux qui croient au fait de construire ensemble le futur pays. »

Une voix discordante face au bloc indépendantiste ? Pour Muneiko Haocas, cela reste « dans l’unité » ‒ « on apporte un projet et on veut en débattre ». Personne ne se présente dans la première circonscription, car « on soutient la démarche avec des candidats plus pertinents. Et dans la seconde, on se retrouvera au second tour. »

 

A.-C.P. (© A.-C.P.)