Moins de cyclones mais plus d’intensité

L’activité cyclonique s’annonce réduite en Nouvelle-Calédonie, a indiqué Météo-France NC lors de sa présentation de la saison, mardi 14 novembre.

Thomas Abinun, climatologue à Météo-France, présente la saison cyclonique 2023-2024. (© A.-C.P.)

Et ce, en raison d’El Niño, qui favorise le déplacement des eaux chaudes propices à la formation des cyclones vers l’est du Pacifique. Le Vanuatu et Fidji sont les premières zones menacées. Et même la Polynésie française, qui ne l’est pas habituellement, est concernée.

Sur l’ensemble de la région, l’activité cyclonique devrait être plus active, donc, à l’inverse de la Nouvelle-Calédonie. « Mais le risque zéro n’existe pas, prévient le climatologue Thomas Abinun, et, surtout, une dépression suffit à causer d’importants dégâts. » Comme Lucas en 2021.

La saison devrait être également plus longue et les phénomènes plus intenses. « Parmi les 20 cyclones les plus forts sur le Pacifique Sud, 14 ont eu lieu pendant une saison El Niño. » Elle est déjà plus précoce. Lola est apparue le 22 octobre. « C’est très tôt, précise Thomas Abinun. Il n’y en a eu que cinq à cette date depuis le début de la surveillance en 1977. »

La saison 2022-2023, plus courte, a, elle, connu une activité inférieure à la normale, avec cinq phénomènes cycloniques au lieu de 9,7 en moyenne sous La Niña. Cette dernière l’a déplacée vers l’ouest du bassin Pacifique.

A.-C.P.