8 200 personnes ont manifesté vendredi dernier à Nouméa à l’appel des partis non indépendantistes. Alors que Claude Bartolone prononçait son discours au Congrès et qu’il s’apprêtait à recevoir les représentants des différentes formations politiques, ils ont exprimé leur mécontentement face à la discrimination électorale, « au largage de la Nouvelle-Calédonie » par « l’état socialiste et partial ».
Mais il s’agissait par-dessus tout de montrer leur volonté de rester français. « Mon cœur bat pour la France et pour mon pays qu’est la Nouvelle-Calédonie, a ainsi commenté Jacqueline, 75 ans. Je suis très inquiète pour mes enfants et mes petits-enfants car le climat est très instable et on ne sait plus ou on va. Mes aïeux ont vécu avec les Mélanésiens sans aucune histoire, et c’est ce qu’on voudrait, que ce soit simplement comme avant ». Même son de cloche pour Keleto, chef de famille. « On est là pour dire haut et fort qu’on veut rester français, tout simplement, ce n’est pas plus compliqué que ça. On sait ce qu’on a actuellement en démocratie mais qu’est-ce qu’on aura en cas d’indépendance ? »
Sur la tribune, les représentants du Front pour l’unité et de l’Union pour la Calédonie dans la France, à l’origine du mouvement, ont dénoncé les agissements de l’état et assuré qu’ils resteraient mobilisés pour défendre les droits des Calédoniens concernés par le « traitement inéquitable » sur les listes électorales et plus largement pour le maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France.