Mobilisation des Loyalistes

Salle plus que comble à l’université, mardi soir, pour la première réunion organisée par les Loyalistes. Près de 500 personnes se sont retrouvées autour des élus pour faire un point sur le nickel, l’avenir institutionnel et la situation politique. L’appel au calme sur le terrain a été martelé.

Pour les Loyalistes « personne ne veut la guerre civile », c’est ce que l’on retiendra des différentes interventions de cette soirée, avec tout d’abord, une prise de parole de Sonia Backes. La présidente de la province Sud a rappelé l’historique, ainsi que les tenants et aboutissants, du dossier de rachat de l’usine du Sud. Pour elle, la situation est « extrêmement difficile, car du côté indépendantiste, il n’y a aucune volonté d’arriver à un consensus ».

Thierry Santa s’est ensuite exprimé sur le rejet d’autorisation d’exporter du minerai de la SLN par son gouvernement, le matin même (lire plus loin). Une « manœuvre » des indépendantistes et surtout, de Calédonie ensemble qui, selon lui, a pour objectif « de faire tomber le gouvernement ». Le président a déclaré qu’il ne démissionnera pas et en a appelé à la mobilisation. Les militants ont exprimé leur volonté de ne « plus rien laisser passer ».

Un ras-le-bol général

Demandant une énième fois que l’État agisse, les sympathisants ont indiqué fermement que si rien ne bougeait, ils libèreraient eux- mêmes les voies d’accès du Mont-Dore, les routes. « On va s’en charger et puis il faut arrêter les responsables de tous ces agissements. Cela suffit, y en a marre ! » Ce à quoi Sonia Backes, a répondu : « Si on ne fait rien, on se fait bouffer. Pourtant personne, dans cette salle, ne veut la guerre civile. Il faut que l’on arrive à vivre tous ensemble ».

D.P.


Exportation de minerai refusée à la SLN : les réactions

Le texte destiné à autoriser la SLN à exporter deux millions de tonnes supplémentaires de minerai brut non valorisable sur place n’est pas passé. Les membres de l’Avenir en confiance et de l’Éveil océanien ont voté pour, l’UNI contre, l’Union calédonienne et Calédonie ensemble se sont abstenus.

Les Loyalistes ont immédiatement dénoncé le rejet du texte estimant que « les indépendantistes et Philippe Germain ont fait le choix de s’opposer (…) Ces derniers porteront la très lourde responsabilité des effets qui pourraient suivre ». Et de poursuivre : « Les indépendantistes et leurs alliés sont prêts à sacrifier des milliers d’emplois et trente ans de développement économique ».

Pour sa part, l’UC a fait savoir qu’elle s’opposait à cette autorisation parce que c’est une « richesse qui appartient aux Calédoniens et ne peut être dilapidée par des exportations de minerai brut sans valeur ajoutée pour le pays et, de surcroît, sans redevance ». Philippe Germain a expliqué qu’il avait proposé des contreparties fermes de la SLN, comme un investissement de 10 milliards pour une réduction des émissions de poussières dans Nouméa ou le désendettement de la SLN, et qu’il avait même été mandaté pour négocier, mais que les engagements ont disparu du projet d’arrêté.