Mini-Jeux : À Saïpan, un rythme effréné pour les tennismen

Après une très longue journée de voyage, les jeunes tennismen du Caillou sont arrivés aux îles Mariannes du Nord avec la délégation calédonienne pour participer aux Mini-Jeux du Pacifique, mercredi soir. Ils devaient entamer la compétition dès le lendemain matin avec les matchs par équipes, avant d’enchaîner par les simples et les doubles.

La cadence est tellement élevée que leur tournoi a débuté avant même la tenue de la cérémonie d’ouverture. Initialement prévus sur quinze jours en 2021, les Mini-Jeux ont été repoussés à cause de la pandémie et resserrés sur dix journées. Un changement qui ne fait pas forcément l’affaire des 98 tennismen océaniens en provenance de 16 pays. « Il va y avoir un gros rythme », prévient Pierre-Henri Guillaume, l’entraîneur de la sélection et conseiller technique régional de la Ligue calédonienne de tennis.

L’épouvantail Sinclair

Pour le tournoi par équipes, dont les premiers matchs devaient se jouer hier, le format est même expéditif : deux sets de quatre jeux. « C’est très rapide, il faut rentrer dans son match dès les premiers échanges, assure le récent vice-champion de Nouvelle-Calédonie, Victor Lopes, qui fait partie des quatre athlètes masculins qui représentent le territoire à Saïpan. Mais du coup, tout est possible. » De quoi, peut-être, rebattre les cartes à l’avantage de l’équipe calédonienne qui, peu expérimentée, avec une moyenne d’âge de 18 ans, ne part pas favorite sur le papier.

Car sur place, le niveau risque d’être relevé avec, en tête de liste, le local Colin Sinclair, classé 499e mondial, qui avait largement dominé les débats lors des derniers Jeux aux Samoa, en balayant notamment sur son passage le Cagou Icham Tidjine (6-0, 6-0) en 16e de finale. « C’était une leçon de tennis », blague ce dernier, qui est une nouvelle fois du voyage.

Un pari sur l’avenir

Mais les jeunes tennismen du Caillou, qui n’avaient remporté aucune médaille aux Samoa, comptent cette fois monter sur le podium. « On n’aura probablement pas l’or, mais pourquoi pas faire un résultat en double », avance Pierre-Henri Guillaume.

Pour l’entraîneur et les dirigeants du tennis local, ce déplacement est avant tout un moyen de faire gagner de l’expérience à la jeune génération en vue des prochains rendez- vous aux Salomon en 2023 et à Tahiti en 2027. C’est dans cette optique que le Comité territorial olympique et sportif a financé les billets d’avion retour de Victor Lopes et Icham Tidjine, âgés de 19 ans et étudiants aux États-Unis. « Le but, c’est qu’ils s’imprègnent de l’ambiance, découvrent les autres joueurs de la région et qu’ils s’adaptent à ce rythme particulier », explique leur coach. En échange, ils ont promis une chose : donner le meilleur d’eux-mêmes.

 


Neuf disciplines et 70 athlètes

Aux Samoa, le footballeur Bertrand Kaï et la triathlète Charlotte Robin avaient été désignés porte-drapeau. Cette fois, ce sont le rameur Fabien Larhantec, l’athlète handisport Rose Welepa et la coureuse Loan Ville qui ont eu cet honneur.

 

C’est ce vendredi soir 17 juin que doit se dérouler la cérémonie d’ouverture de la 11e édition des Mini-Jeux du Pacifique. Une compétition qui se tient pour la première fois à Saïpan, capitale des îles Mariannes du Nord, jusqu’au 25 juin. Neuf disciplines sont au programme : l’athlétisme, le badminton, le baseball, le beach-volley, le golf, l’haltérophilie, le tennis, le va’a et le triathlon. Mais la délégation des Cagous – composée de 70 athlètes et de 38 accompagnateurs – ne sera pas présente partout. Au beach-volley et au tennis, seuls les garçons feront le déplacement et aucune équipe ne défendra les couleurs du Caillou en baseball.

Une victoire difficile

Si la Nouvelle-Calédonie avait remporté la dernière édition au Vanuatu en 2017, puis les Jeux du Pacifique aux Samoa deux ans plus tard, cela risque d’être beaucoup plus compliqué cette année. En cause, le nombre très important de médailles distribuées en haltérophilie (80 % des podiums) et en athlétisme, deux disciplines où les chances des Calédoniens sont relativement limitées.

 

Titouan Moal (© T.M. et CTOS)