L’UC envisage finalement d’aller à Paris

L’Union calédonienne a finalement décidé de répondre favorablement à l’invitation du ministre des Outre-mer, du 25 mai au 3 juin prochain à Paris. Le parti de Daniel Goa ira pour présenter son projet de société et sa vision de l’accession à la pleine souveraineté.

La décision a été prise, samedi, à Ponérihouen lors du comité directeur de l’Union calédonienne et dévoilée à la presse en début de semaine. Gilbert Tyuienon, le porte-parole de l’UC, a confirmé que son parti a décidé de « répondre positivement à l’invitation du ministre des Outre-mer pour l’écouter, mais aussi pour réaffirmer que l’objectif de l’Union calédonienne, c’est de conduire le pays à son indépendance ».

Le parti s’isole de la position du FLNKS, qui avait annoncé que ses représentants n’iraient pas à Paris, et se détache encore plus de l’UNI-Palika, qui a posé ses conditions à ce déplacement. Pour autant, « il n’y a pas de division » au sein du FLNKS, a assuré Mickael Forrest, deuxième vice-président de l’Union calédonienne.

Réaffirmer sa position

L’UC veut « prendre connaissance de la position de l’État » sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, mais également pour enrichir les implications du « oui » et du « non » en vue de la troisième consultation. Pierre- Chanel Tutugoro précise que l’idée « n’est pas de négocier », mais de « saisir l’opportunité de réaffirmer au gouvernement français que l’accès à la souveraineté est l’aboutissement du cheminement politique de l’Accord de Nouméa. » Pour lui, la vision de l’accession à la pleine souveraineté, « c’est comment tisser de nouvelles relations avec l’État français ».

D.P.