La pénurie de personnel soignant continue de pénaliser les établissements de santé. Dans un communiqué publié le 17 février, la clinique Kuindo-Magnin informe « de possibles reports et retards de certaines interventions programmées ». Cette pénurie de professionnels, à laquelle s’ajoute l’épidémie de grippe, a ainsi des conséquences sur le planning des opérations.
En janvier, la direction du CHT avait alerté que le territoire a perdu 40 % de sa capacité d’hospitalisation. Au Médipôle, certains services ‒ comme la gastroentérologie et l’ophtalmologie ‒ ont été obligés de fermer momentanément. Sur son site internet, le CHT Gaston-Bourret a publié des annonces pour sept infirmiers anesthésistes, quatre en bloc opératoire, deux en néonatalogie, trois en réanimation et un en cardiologie. Sans oublier d’autres spécialités.
La province des Îles a également émis des avis de vacance de postes pour trouver trois infirmières de soins généraux, alors que le centre médical de Xepenehe n’assure plus qu’une permanence infirmière depuis le 28 octobre. Les urgences et les hospitalisations sont maintenues 24 heures sur 24 à Tadine (Maré), Wé (Lifou) et Hulup (Ouvéa).
De son côté, le centre hospitalier du Nord recherche six postes infirmiers pour les urgences et quatre postes pour la chirurgie. Depuis le 1er février et jusqu’au 31 mars, cette situation a contraint le CHN à se réorganiser. Les urgences sont fermées à Koumak et Poindimié. Faute de médecin, les consultations externes sont suspendues dans la commune de l’extrême nord, tandis qu’elles sont effectuées du lundi au vendredi sur la côte Est.
Face aux difficultés de recrute- ment, le gouvernement a lancé, le 13 février, un appel à volontaires pouvant intégrer la réserve sanitaire de la Nouvelle-Calédonie.