Listes électorales : « Le corps gelé n’a plus lieu d’être »

Les élus de l’Avenir en confiance (AEC) ont refusé de participer, mercredi 22 février, à une réunion du groupe de travail « Élections » du haut-commissariat, destinée à la préparation de la révision de la liste électorale provinciale.

Dans un courrier adressé au préfet Rémi Bastille, et signé par la présidente du groupe Virginie Ruffenach, les élus de l’Avenir en confiance (AEC) ont fait valoir leurs arguments déjà avancés depuis plusieurs mois.

Les Calédoniens ont affirmé à trois reprises leur volonté de rester au sein de la République française, le processus de l’Accord de Nouméa s’est achevé avec la tenue du troisième
référendum. « Le corps électoral gelé n’a donc plus lieu d’être et la liste électorale provinciale est caduque ».

« Droit fondamental »

Pour l’AEC, plus aucune élection ne doit se tenir sur la base d’un corps gelé « privant 45 000 citoyens français durablement installés de ce droit fondamental ». Invitée du JT de Nouvelle-Calédonie La 1ère dimanche 19 février, Sonia Backes (Les Loyalistes) avait elle aussi annoncé, pour les mêmes raisons, que son groupe ne participerait plus à la révision des listes électorales.

Pour rappel, en octobre 2022, Sonia Backes avait prévenu qu’elle quitterait ses fonctions au gouvernement national, si l’État refusait le dégel du corps électoral. Le haut-commissariat a confirmé que la révision aurait bien lieu à partir du 1er mars. Elle « visera en particulier à traiter les inscriptions des jeunes majeurs récemment devenus électeurs (3 800) ».

Photo : © Archives DNC / CM