« La situation est très inquiétante. » L’intersyndicale des retraités s’est alarmée, lundi 12 février, de l’état du régime retraite de la Cafat.
Les chiffres remis lors d’un entretien avec Patrick Dupont, président du conseil d’administration, et Xavier Martin, directeur de la Caisse, fin janvier, préoccupent : l’écart entre le volume de cotisations perçues et les pensions de retraite versées est de -5,8 milliards de francs en 2022, donnée la plus récente livrée. « Les réserves, qui s’élevaient à une époque à plus de 50 milliards de francs, sont tombées aujourd’hui à 20 milliards », souffle Bruno Heuea Poroi, secrétaire général du Soenc Retraités. « Si on continue comme ça, il n’y aura plus rien en 2026 », trésorerie épuisée. « Maximum 2030, selon les scénarios. »
Pour l’intersyndicale, composée du Soenc Retraités, du syndicat des retraités territoriaux affilié à la Cogetra et de l’association des pensionnaires civils et militaires, des mesures doivent être prises impérativement avant la fin 2024. Le territoire compte plus de 35 000 retraités Cafat. La Caisse locale de retraites (CLR), qui s’intéresse elle aux fonctionnaires, ne va pas mieux, confirme Dominique Frontier, secrétaire général du syndicat des retraités territoriaux : « Les pensions de novembre n’auraient pas été payées sans l’aide de la France de 2 milliards ».