L’influence de la Chine en Calédonie surveillée

Un rapport de l’Institut de recherche stratégique de l’École militaire (Irsem), une structure publique française qui dépend du ministère des Armées, consacre un chapitre au Caillou. Il a été publié le 20 septembre et révélé par le service international de France Culture. Les chercheurs soulignent qu’« il est dans l’intérêt de Pékin d’encourager des mouvements indépendantistes pour récupérer des parts de marché ou fragiliser de potentiels adversaires » et que « si Pékin suit de près la progression du camp indépendantiste confirmée par le référendum de 2020, c’est parce qu’une Nouvelle-Calédonie indépendante serait de facto sous influence chinoise et présenterait au moins (ces) deux intérêts majeurs pour le Parti-État ». L’École militaire précise, en citant notamment des sources tirées de la presse française, que Pékin entretient « des relations avec l’élite politique et économique locale. La Chine fonctionne en noyautant l’économie, en se rapprochant des responsables tribaux et politiques parce que c’est la méthode la plus efficace et la moins visible. Sa stratégie est parfaitement rodée et elle a fonctionné ailleurs dans le Pacifique. C’est notamment le rôle de l’association de l’amitié sino-calédonienne, qui fait sur place un travail de front uni. »

 

C.M.