L’exécutif de la province Sud dresse son bilan

Sécurité, développement économique, environnement, jeunesse et cadre de vie, l’exécutif de la province Sud a dressé, ce lundi, le bilan de ses deux premières années de mandature. Les actions réalisées n’ont pas manqué. D’autres vont suivre.

« Une province qui protège », c’est la première thématique évoquée par la présidente de la province Sud, Sonia Backes, devant la presse. « Une province qui encourage, qui permet l’épanouissement et qui est proche de ses habitants », ce sont en résumé les priorités développées et que s’étaient fixées l’exécutif, il y a deux ans, et qu’il s’emploie à mettre en œuvre dans les différents domaines de compétences de la collectivité.

Sonia Backes a précisé le contexte dans lequel l’exécutif avait trouvé la province Sud, le 17 mai 2019. « On avait une situation financière préoccupante avec des charges de fonctionnement très importantes et nous avons su redresser la barre. » Ce qui a changé depuis deux ans ? « C’est l’état d’esprit », souligne la présidente, rappelant au passage que le début de mandature a été confronté à des crises majeures avec le Covid-19, puis les incidents liés à la vente de Vale NC.

Protection

C’est la priorité des priorités pour l’exécutif depuis le début de son mandat. « Nous avons beaucoup d’actions en cours sur l’alcool, la délinquance des mineurs primo-délinquants avec la création d’un centre spécifique, à Néméara », précise Sonia Backes. Ces actions concernent aussi bien la lutte contre l’errance des jeunes, avec le contrôle des mineurs entre 22 heures et 5 heures du matin par les forces de l’ordre, que l’aide aux communes pour l’acquisition de caméras de vidéosurveillance à Nouméa et dans l’agglomération. La protection, c’est aussi les travaux de rénovation des centres médico-sociaux de Thio et l’île des Pins, le plan d’action requins ou encore l’adoption de la nouvelle stratégie touristique afin de préserver les entreprises du secteur.

Développement

L’exécutif a ensuite énuméré ses actions de développement économique en rappelant les efforts de restriction budgétaire qui ont permis à la collectivité de « mettre en œuvre les engagements sur lesquels nous avons été élus en 2019 », a indiqué Philippe Blaise, le premier vice-président de l’assemblée de province, précisant que « nous allons avoir désormais les moyens d’investir pour soutenir l’économie. Parce que le budget d’investissement, ce n’est pas que les routes et les ponts, c’est aussi des aides à l’équipement qui profitent aux communes, aux associations et à l’ensemble de la société civile ». Au-delà des mesures d’aides à l’emploi améliorées, du plan « Arbres et reboisement » ou les aides pour les plus démunis dans l’accession au logement, la province Sud lance cette année sa nouvelle stratégie de développement économique avec Talents calédoniens. Ce programme s’adresse aux jeunes diplômés pour les inciter à revenir s’installer sur le Caillou.

En matière d’environnement, la province mise sur les aires environnementales éducatives pour sensibiliser les jeunes à s’engager en faveur du développement durable. L’épanouissement des Calédoniens passe, selon l’exécutif, par l’éducation, la culture et le sport, mais aussi par la lutte contre les violences faites aux femmes et l’équité entre les femmes et les hommes. Des secteurs dont Gil Brial, le deuxième vice-président, a la charge. « Nous avons souhaité appréhender la condition féminine autrement en lançant, par exemple, des appels à projets pour mettre en avant les associations qui font la promotion de l’égalité femme/homme. »

Plus proche des habitants

Le bilan de ces deux ans s’est orienté ensuite vers le cadre de vie avec des actions comme le lancement du premier budget participatif. Selon Naïa Wateou, élue provinciale, « la diversité des projets montre l’intérêt des citoyens pour améliorer leur quotidien ». Lors de ce début de mandature, la province a aussi lancé une plateforme de consultation sur le Code de l’environnement, organisé de multiples réunions avec les habitants et développé la transition numérique pour arriver vers le zéro papier d’ici trois ans. Elle a enfin lancé sa stratégie de simplification des démarches administratives. Les services de la collectivité travaillent d’ailleurs sur un Code des relations entre le public et l’administration, le développement de la signature électronique ou encore la dématérialisation de la chaîne comptable.

D.P.

©P.Sud