« Le oui et le non, c’est l’arbre qui cache la forêt de tous nos problèmes », a observé Milakulo Tukumuli, samedi 17 mai, sur la scène du dock socioculturel de Païta, devant plus de 500 militants et sympathisants. En clair, il faut sortir un jour le territoire de cette pensée binaire. Lors du 3e congrès de L’Éveil océanien, son président, réélu pour trois ans, a fait part sans surprise de sa préférence institutionnelle pour le territoire : « une souveraineté avec la France, avec un lien fort avec la République ».
Cette formule permet, aux yeux de l’élu du Congrès, de concilier la volonté de maintenir la relation solide avec la nation française et celle d’émancipation. « C’est l’étape finale », estime Milakulo Tukumuli qui relève qu’aujourd’hui, d’autant plus après l’échec du « conclave » de Deva, « le plus petit dénominateur commun, c’est l’accord de Nouméa ».
Le parti promeut ainsi un avenant de 15 ans à l’accord de décolonisation signé en 1998, processus qui serait prolongé. Au terme de cette nouvelle période de stabilité, utile pour la reconstruction de l’archipel, un choix serait proposé aux électeurs calédoniens. Mais surtout pas sous le mode oui ou non, davantage « oui – oui » à travers un référendum de projet. Si les élus ne parviennent pas à s’entendre sur la proposition, la question pourrait alors porter sur : « État associé ou État fédéré » ? Les délégations politiques auraient préalablement travaillé et enrichi ces suggestions.