La dernière synthèse annuelle publiée par l’Institut de la statistique et des études économiques (Isee) analyse les conséquences de la hausse des prix (3,7 % d’inflation) sur le pouvoir d’achat des salariés. Ce dernier a chuté de 4,5 % entre 2021 et 2022. Le contexte économique impacte les fonctionnaires locaux (-4,2 %), les fonctionnaires d’État (-2,2 %), les professions intermédiaires (-3,7 %), les cadres (-3,4 %) et les ouvriers (-4,6 %).
Autant le privé (-3,4 %) que le public (-4,7 %). En moyenne, les travailleurs gagnent 345 000 francs net par mois : c’est 1 % de moins par rapport à 2021. Le nombre d’emplois a augmenté en 2022 (+7 200), mais ils sont peu ou pas qualifiés, voire précaires. « Pendant la crise sanitaire, les emplois qui ont été momentanément détruits étaient en moyenne moins qualifiés, avec moins d’ancienneté et dans des secteurs moins rémunérateurs que les autres », explique le rapport.
Un emploi du privé sur cinq est considéré à bas salaire (moins de 164 000 francs). La moitié des salariés touche entre 167 000 et 366 000 francs. Les femmes perçoivent 8,9 % de moins que les hommes (8,1 en 2021). Elles occupent 60 % des postes supplémentaires en 2022, en grande partie précaires et non qualifiés.