Les Républicains prennent le pouls

Les députés Républicains membres de la mission d’information sur l’avenir institutionnel étaient en Nouvelle-Calédonie la semaine dernière. Objectif : mieux comprendre les enjeux qui se jouent localement et montrer tout l’intérêt de la droite pour le territoire et son avenir. 

C’est le seul groupe parlementaire à avoir pris une telle initiative. Menés par Christian Jacob, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale, Dominique Bussereau, Patrick Ollier, Hervé Mariton, Didier Quentin, Philippe Gosselin et Guy Geoffroy – soit l’ensemble des députés Républicains que compte la mission « transcourants » sur l’avenir institutionnel – ont choisi de se déplacer en Nouvelle-Calédonie pour prendre la température avant que se jouent les prochaines échéances décisives et s’associer au mieux aux échanges depuis Paris.

Les députés ont enchaîné les rencontres avec les représentants locaux à Nouméa, Lifou et Koné. Ils ont visité la SLN et KNS, rencontré le patron de Vale, et arpenté le centre culturel Tjibaou.

Volonté d’unité 

Au terme de cette mission, tous ont souligné la qualité des échanges, l’évolution positive dans le cadre du dialogue et reconnu les enjeux « colossaux » qui se jouaient ici, tant sur le plan politique, que stratégique ou économique (lire l’interview d’Hervé Mariton). Insistant sur l’attachement de sa famille politique au maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la France, Christian Jacob a tenu à saluer l’initiative de Pierre Frogier de créer une plate-forme autour des Républicains avec les élus du centre et de droite. Il s’est par ailleurs dit confiant en la capacité d’unité de son camp malgré les divisions et les divergences chez les loyalistes pour la sortie de l’Accord et 2018. « Je crois qu’il y a une volonté d’avancer. Et les difficultés me paraissent surmontables. » Alors que les indépendantistes restent naturellement sur leurs positions, les députés Républicains ont salué « les échanges cordiaux » qui se sont tenus. Ils ont en revanche, comme Pierre Frogier avant eux, été plus durs envers l’état. « L’état ne peut pas être neutre, mou ou équidistant et nous avons ressenti cette volonté chez tous nos interlocuteurs d’avoir un état fort », a souligné Christian Jacob.

Suivi 

« La sortie de l’Accord est un processus qui se prépare en toute responsabilité localement » et c’est ce qu’entendent faire également Les Républicains à Paris. « L’idée est de suivre en temps réel ce qui se passe ici pour questionner si besoin le Gouvernement (…) associer davantage le Parlement », a dit Dominique Bussereau président de la mission, venu à maintes reprises en Nouvelle-Calédonie depuis plus de 35 ans.

En attendant, cette mission, plutôt exceptionnelle, aura permis  de mettre les députés au parfum sur les sujets majeurs concernant la Nouvelle-Calédonie, mais également de rendre compte de la mise en marche de la plate-forme républicaine voulue par Nicolas Sarkozy dans une base à fort électorat de droite.

Se rappelant 1981, Dominique Bussereau a indiqué vouloir faire en sorte que la Nouvelle-Calédonie « ne devienne pas un enjeu de politique métropolitaine » et jugé nécessaire que la famille Républicaine ait le même regard sur la Calédonie. lors des primaires du parti. Il a rappelé si besoin était, que la mission d’information sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie se terminerait en 2017 avant l’élection présidentielle et que ce serait, quoiqu’il en soit, aux Calédoniens de décider.