Christopher Gygès le reconnaît volontiers, « c’est un sujet qui fait débat ». Au terme de la séance hebdomadaire mercredi 9 avril, le membre du gouvernement a annoncé le lancement ce vendredi 11 avril d’un audit sur les protections de marché.
Par ce terme, il faut entendre, comme l’avait écrit l’Autorité de la concurrence, des mesures réglementaires permettant à des produits fabriqués ou transformés localement de se trouver protégés de la concurrence des produits importés.
Financée par l’État à travers l’Agence française de développement
et menée par un prestataire indépendant, cette étude a pour objectif de « définir quels impacts ou plus-value ces protections de marché peuvent avoir dans l’économie calédonienne », note Christopher Gygès. Les conclusions sont attendues en fin d’année après cinq mois d’analyses.
La convention relative à l’octroi du prêt AFD de 119,3 milliards de francs, signée samedi 29 mars par le ministre Manuel Valls et le président du gouvernement Alcide Ponga, comprend une mention sur ce point, ajoute le porte-parole de l’exécutif : l’interdiction de prolongation des protections actuelles au-delà de douze mois et de mise en place de nouvelles « tant que l’audit n’est pas rendu ».
Le Syndicat des importateurs et distributeurs (SIDNC) et la Fédération des entreprises et des industries (FEINC) se sont livrés à un bras de fer ces derniers jours. Selon la Fédération, « les pratiques commerciales mises en œuvre par la distribution » sont « responsables de ces écarts de prix ».
Y.M.