Les politiques publiques au peigne fin

La présidence du Congrès a aussi travaillé sur la démocratie participative et se penche sur la déontologie des élus et la protection des lanceurs d’alerte. Photo : CM

La présidente du Congrès, Veylma Falaeo, et Vaimu’a Muliava, conseiller, ont déposé, lundi 2 juin, une proposition de délibération visant une évaluation des politiques publiques de la Nouvelle-Calédonie.

L’ambition est que tous les projets et  propositions de textes déposés sur le bureau de l’institution soient assortis d’une fiche d’impact permettant d’avoir un état des lieux précis, les objectifs poursuivis, les effets attendus et les implications financières.

Le projet prévoit aussi la création d’une commission qui se chargerait de l’évaluation périodique des politiques publiques mises en œuvre par le territoire afin de « veiller à ce que chaque franc dépensé produise un effet réel et pertinent ».

Cela nécessiterait, selon la présidente, cinq ressources humaines et une ligne dans le budget du Congrès. « Dans un contexte budgétaire et financier extrêmement contraint, mais aussi de défiance vis-à-vis des décideurs, cette évaluation est non seulement utile, mais devient surtout indispensable », souligne Veylma Falaeo.

Il s’agirait, pour l’heure, de se concentrer sur des sujets jugés essentiels : la jeunesse, la formation et l’insertion professionnelle, le Ruamm, la taxe générale sur la consommation (TGC), les réformes à mener dans le cadre de l’emprunt auprès de l’État, avec une évaluation des dispositifs après un ou deux ans de mise en œuvre.

Il faut « poser les conditions d’un meilleur service », juge Vaimu’a Muliava. « Nous (les élus) sommes d’abord les employés de la population. » Ils espèrent une mise en œuvre en août et souhaiteraient voir une déclinaison émerger au niveau des provinces.