Les nouveaux calendriers prennent forme

Il ne reste plus qu’une dizaine de jours avant la reprise des compétitions, le 15 juin. Après trois mois de pause forcée, les calendriers ont été refondus pour tenir sur les six derniers mois de l’année. Petit tour d’horizon.

Trail : des courses tous les week-ends

Les années « normales », le calendrier des trails est déjà extrêmement dense. La crise du coronavirus aura accentué cette particularité pour la saison 2020. À partir du 20 juin, soit le premier week-end après l’autorisation de la reprise des compétitions, il y a aura un trail par semaine, même deux par moments. Un embouteillage qui aura été la source d’une certaine tension en avril. Alors que le confinement était de rigueur, certains acteurs privés avaient en effet demandé aux clubs de leur laisser la priorité. Pas du goût de tout le monde. Quoi qu’il en soit, le premier rendez- vous est donné à Ouégoa, le 20 juin, avec la première manche du Grand Prix des raids du Nord. Parmi les événements phare de la saison, on retrouvera la Gigawatt, le 2 août, et le XTerra, le 25 septembre.

Cyclisme : triple dose pour la reprise

Si la question de la nouvelle forme des tours féminins et masculins demeure encore à définir, le reste du calendrier vélo est désormais connu. Démarrage le 20 juin, avec un week- end des plus denses et trois compétitions en deux jours. La première, à Tina, avec un cross- country, le samedi. Puis un enduro et une course sur route, le dimanche. À noter que le XCal, mini-tour de Nouvelle-Calédonie en VTT, doit se tenir du 11 au 13 juillet prochain avec des étapes à Nouméa, Ouenghi, Nessadiou et Farino. Juillet sera aussi le mois qui marquera le début des championnats de Nouvelle- Calédonie. Avec le cross-country d’abord (le 26), puis la piste ensuite (du 29 au 31). Les championnats sur route se dérouleront le week-end du 29 août.

Triathlon : l’International en danger

Alors que la compétition de reprise aura lieu tout de suite pour les triathlètes avec le Chronodore, le 20 juin, le calendrier 2020 a perdu des événements. Le triathlon du Kiwanis et le triathlon David-Fessard, qui devaient avoir lieu durant la période d’interdiction, ont été annulés. Le cross duathlon de Païta a, lui, été remplacé par un aquathlon à Nouré (Dumbéa). Le X-Deva, le Kakariki Festival et le triathlon de Thio ont pu être reprogrammés. Mais la question demeure sur la tenue du triathlon BNC de Nouvelle-Calédonie. La 35e édition devait avoir lieu fin avril, elle a été repoussée en septembre, mais le risque de ne pas avoir de coureurs internationaux est grand, presque certain. Dans ces conditions, la course pourrait donc être purement annulée.

Équitation : un mois de visibilité

Il n’y a pas encore de calendrier définitif de la suite de la saison 2020 pour les cavaliers et dresseurs, mais ils savent déjà comment occuper leurs week-ends pour un mois. Les 20 et 21 juin, l’AC Kato accueille un concours de dressage/hunter pour la reprise. Puis le premier concours de saut d’obstacle se déroulera le week-end suivant, à Bourail, avec un regroupement entre Nord et Sud, les 27 et 28 juin. Deux autres concours de saut d’obstacle auront lieu ensuite à la Cravache (Nouméa) pour les poneys, le 5 juillet, et un club 2, le 12.

Football : la reprise en discussion

Quel format et quel rythme pour les championnats calédoniens ? Le débat se poursuit, mais devrait arriver à sa conclusion cette semaine. Trois propositions sont sur la table avec, notamment un passage à une saison à cheval sur deux années civiles, comme c’est le cas du calendrier Fifa. Fédération, comités provinciaux et clubs doivent faire un choix. On saura également si le football reprend en juillet ou en août.

Rugby : d’abord le sept, puis le quinze

Selon le nouveau calendrier, qui doit encore être validé par le comité directeur du Comité de rugby, le retour sur les terrains se fera également tout de suite pour les rugbymen. Les deux derniers week-ends de juin seront réservés au championnat à 7, puis le XV fera sont retour en juillet. En revanche, il n’est pas encore certain que la finale du championnat, prévue pour le 17 octobre au stade Numa-Daly de Magenta, ne soit pas repoussée.

Natation : pas encore de reprise

Contrairement à la plupart des ligues et comités locaux, la Ligue calédonienne de natation a annoncé qu’il n’y aura pas de compétition avant le 30 juin. Il s’agit en fait d’une décision fédérale qui s’impose à toutes les ligues régionales de France. En Métropole comme en outre-mer. Et cela concerne ainsi toutes les composantes de la discipline, à savoir le bassin, l’eau libre ou le water-polo. Les entraînements, eux, se déroulent normalement.


Incompréhension du monde sportif

Il aura fallu attendre presque deux mois après le début du déconfinement, à la mi-avril, pour voir enfin la compétition faire son retour en Nouvelle-Calédonie. Un retour qui s’est donc fait après l’ouverture des restaurants, des bars ou des boîtes de nuit. L’entraînement, lui, a été possible sous certaines conditions sanitaires parfois très contraignantes. « On a l’impression qu’avec toutes ces contraintes, le sport est plus dangereux pour la santé que d’aller danser en boîte de nuit, regrette Michel Quintin, directeur du CTOS sur le site de l’institution. Quelque part, nous sommes mis à l’index et ce n’est pas logique. » Sur la page Facebook du Comité de rugby, Marc Barré avait tenu à s’indigner. « Comment des soirées électro, où des centaines de jeunes et moins jeunes vont danser et transpirer, peuvent être organisées et interdire les rencontres sportives mêmes amicales ou les rencontres scolaires ? Où est la logique ? », pestait le président. Désormais, les choses vont pouvoir retrouver un semblant de normalité.


Le CNOSF refuse les remboursements

La période de confinement aura empêché les licenciés de pratiquer leur sport dans les structures fédérales, en Nouvelle-Calédonie comme ailleurs. Ainsi certains ont demandé que leur licence soit en partie remboursée. Des demandes qui sont vues d’un très mauvais œil par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF). Dans une lettre publiée sur le site du CTOS NC, Denis Masseglia a tenu à faire une mise au point. « L’adhésion à un club (…) n’est pas une prestation commerciale et il ne saurait en aucun cas être question de pouvoir assimiler la relation entre un club et un adhérent à un rapport entre un prestataire et son client. »

A.B.