Les maîtres de l’univers geek reviennent dans la partie

Du 11 au 13 novembre, la Maison des artisans se transforme en haut lieu de l’imaginaire à l’occasion du Week-end geek. Pour cette 10e édition, l’équipe du Sci-Fi Club a invité les grands noms qui ont marqué l’histoire du festival.

Amateurs de jeux vidéo, posez vos manettes. Lecteurs de BD, fermez vos livres. Cosplayers, enfilez votre plus beau costume. Direction la Maison des artisans où le célèbre, l’incontournable, l’indémodable Week-end geek reprend du service. Dixième édition. Dixième occasion de s’immiscer dans cet univers fascinant.
Le Sci-Fi Club a vu les choses en grand pour fêter le retour de l’événement après deux ans difficile en raison de la crise sanitaire. Il déroule le tapis rouge à des artistes de renom, ceux qui ont marqué le festival au fil des ans. « Nous avons beaucoup d’invités internationaux qui attendaient de revenir avec impatience », confie Gilles Cherrier, membre du comité organisateur. Côté « gamers », on retrouve l’Américain Mike Pondsmith, créateur des jeux de plateau Cyberpunk, The Witcher et collaborateur du jeu vidéo Cyberpunk 2077. « C’est un grand nom dans plusieurs univers. Il a notamment travaillé avec Keanu Reeves », précise-t-il.
Mike Pondsmith est une légende des jeux de rôle depuis 40 ans. Ces jeux de société coopératifs, dans lesquels les participants interprètent un personnage et contribuent à la création d’une fiction, ont de nouveau la cote depuis la sortie de la série Netflix Stranger Things. « Les jeunes ont découvert Donjons et Dragons alors que nous, ça fait 40 ans qu’on joue à ça », s’amuse Gilles Cherrier.
L’Australien Dean Rankine est un scénariste, dessinateur et illustrateur de comics très populaire. Il revient pour la 10e édition du Week-end geek. 

Les geeks pourront apprécier la compagnie du maître du genre avant de retrouver plusieurs monstres du dessin. Crisse, auteur belge de bandes dessinées depuis plus de 40 ans avec des titres phare comme L’épée de cristal ou l’Atalante. Dean Rankine, auteur australien évoluant principalement dans l’univers comics des Simpsons, de Futurama ou d’Oggy et les Cafards. Kéramidas, auteur français à la croisée des chemins entre les studios Disney, les jeux de rôle (Commando Barbare) et des succès de BD depuis 20 ans (Luuna). Sans oublier l’artiste calédonien, Nico Dessinateur, auteur de Frimeur des Îles et Cat’n Cookies. « La bande dessinée ramène toujours beaucoup de monde. Les files pour les dédicaces ne désemplissent pas de la journée », constate l’organisateur. 
L’imaginaire, une passion intergénérationnelle
Parmi les 6 000 visiteurs attendus, il y aura donc les mordus d’internet, les fans de BD, mais aussi les connaisseurs de YouTube et les cosplayers. « On a les YouTubers français qui reviennent. » Eux, ce sont Bob Lennon et Benzaie. Des testeurs de jeux en ligne qui comptabilisent deux millions et demi d’abonnés.
Ils seront aux côtés de la star locale Kingtaz, connu pour ses vidéos parodiques et humoristiques. Quant aux cosplayers, ils sont loin, très loin d’être devenus vieux jeu. Que serait un événement geek sans ces beaux costumes, parfois confectionnés de A à Z par ceux qui les portent. Des concours sont d’ailleurs programmés afin de récompenser les plus doués. 
Venir en famille au Week-end geek ? Idéal pour marquer des points dans chaque camp. Les enfants, comme les parents, trouvent forcément un univers dans lequel ils peuvent s’évader. « Dans les invités, certains ont la trentaine et d’autres sont plus proches des 70 ans. Donc au niveau du public, on a des très jeunes et des fans inconditionnels. L’épée de cristal de Crisse, par exemple, j’avais 10 ans quand c’est sorti. » Encore une fois, l’imaginaire va fédérer. Le monde geek qui va régner permettra aux visiteurs de faire une pause.
De prendre le temps de rêver durant ces trois journées.

Edwige Blanchon

Photos : Xavier Ferion/ Wide Open Photography

Les geeks, qui sont-ils ?

Le mot geek est souvent attribué à une personne passionnée par un ou plusieurs domaines précis, le plus souvent dans ceux liés aux « cultures de l’imaginaire », ou encore aux sciences, à la technologie et l’informatique.
Gilles Cherrier tient à le préciser : « Le geek ne se résume pas qu’aux jeux vidéo. C’est un terme qui veut dire passionné de quelque chose. Quelqu’un qui est spécialiste de la pêche, qui va connaître tous les noms des poissons, c’est un geek de la pêche ».
Le « nerd », au contraire, est vraiment obnubilé par l’informatique et les jeux vidéo. Il peut être, parfois, légèrement asocial.