L’Ecole de gestion et de commerce vient de souffler ses trente bougies. L’occasion pour l’école intégrée à la Chambre de commerce et d’industrie d’élargir son offre de formation grâce à un partenariat avec HEC, la célèbre école de commerce parisienne. Les deuxièmes années auront désormais un module pratique sur le business plan. L’idée est de les faire travailler sur de véritables projets pour les confronter à la réalité.

Pour ses trente ans, l’EGC va offrir un petit cadeau à ses étudiants. L’école, rattachée à la Chambre de commerce et d’industrie qui a diplômé 549 élèves depuis sa création, vient de passer un partenariat avec OBA Grandes Ecoles, organismes représentant des grandes écoles telles que HEC Paris, Sciences Po ou encore les Mines Paritech. Le partenariat va permettre de proposer un module de formation au business plan aux 37 élèves de deuxième année.

L’idée de ce nouveau module sur la base du « learning by doing » cher aux Anglo-Saxons, est de proposer aux étudiants de travailler sur des cas concrets de projets de création d’entreprise. « Ce cursus supplémentaire vient de la volonté de la mandature actuelle de redonner aux étudiants l’esprit pionnier de la Calédonie et ce goût d’entreprendre, souligne Pierre Kolb, le trésorier de la CCI et responsable de la commission formation et apprentissage. Ce travail, nous le faisons avec OBA Grandes Ecoles, en partenariat avec HEC Paris, une école prestigieuse, qui permet de montrer aux étudiants un phare d’excellence. »

Les 37 élèves de deuxième année, répartis en sept équipes, vont donc se pencher sur sept projets bien réels comme la création d’un téléphérique aux monts Koghis, la ferme de Pouate de Touho, un projet de mise en valeur touristique de La Maryvonne ou encore des projets de biotechnologie avec l’Adécal. Des projets soumis par les entrepreneurs eux-mêmes ou proposés par la CCI au travers des collaborations qu’elle a développées depuis des années avec des entreprises et des institutions. Sous la coupe de tuteurs, la mission des futurs gestionnaires ou chefs d’entreprise est d’aider ces porteurs de projets qui ne sont justement pas gestionnaires, à mettre sur pied un projet solide et rentable. Cela passe par un business plan, véritable bible du projet, qui comprend le phasage, les prévisions financières mais aussi un travail en matière de marketing ou de droit qui doit permettre de maîtriser les risques au maximum.

Plusieurs professeurs d’HEC Paris interviendront au cours de l’année pour donner du grain à moudre aux étudiants et les aider dans leur tâche. Ils recevront notamment des enseignements sur les prévisions financières, le jalonnement d’un projet, une conférence sur le marketing digital ainsi que l’expression publique afin de captiver son auditoire. Car au-delà du business plan qui appartiendra aux porteurs de projets, les élèves auront à faire une présentation publique, le 20 octobre. Ils auront à faire le pitch du projet de façon à donner envie aux investisseurs de s’engager dans le projet qu’ils portent. Au-delà de l’importance de séduire et convaincre des banquiers ou des hommes d’affaires présents à la présentation, l’enjeu est de montrer le sérieux de la formation de façon à lui donner du poids et à faire en sorte que les porteurs de projets soumettent leurs idées pour faire travailler les promotions à venir.