Les entreprises se protègent du Covid

Le gouvernement a édité un guide pour assurer la sécurité au travail pendant l’épidémie. Une semaine après sa diffusion, les entreprises semblent avoir adopté les réflexes préconisés. Beaucoup les avaient même anticipés.

Le guide du gouvernement dédié aux entreprises fixe un cadre aux employeurs pour connaître les réflexes à adopter lorsqu’un cas positif est détecté ou lorsque des salariés sont cas contact. Jugé « indispensable » par Mimsy Daly, présidente du Medef, ce protocole sorti la semaine dernière a permis de formaliser une procédure que beaucoup avaient déjà mise en place, à l’image de l’entreprise Vega où les dix salariés travaillent depuis le début du confinement par équipe de cinq, « pour réduire les risques », explique Cédric Estève, le directeur commercial.

Le gouvernement préconise la désignation d’un ou plusieurs référents Covid en fonction de la taille de l’entreprise. Son rôle est clairement établi : il veille à l’application du port du masque, des gestes barrière et des consignes de sécurité. Il renseigne et informe ses collègues sur les risques liés au virus, il identifie les travailleurs les plus vulnérables et les personnes contact si un cas est avéré et recense les effectifs vaccinés. « Chez nous, ce rôle est assuré par notre direction de ressources humaines depuis le départ », précise Dominique Lefeivre, gérant de Biscochoc, où 95 % des salariés continuent de travailler. Dans cette petite industrie, seuls deux livreurs ont été testés positifs. Ils ont tout de suite été placés en isolement, l’un d’entre eux est d’ailleurs revenu.

Réagir quand le salarié est positif

Lorsqu’une personne est positive au Covid et qu’elle est symptomatique, elle est directement placée en arrêt de travail. Selon l’avis de son médecin et son contexte familial, elle peut rester à domicile, être placée en surveillance à l’hôtel ou être hospitalisée. Lorsqu’elle reste à domicile, elle doit s’isoler pendant 10 jours à compter de la date du début des symptômes ou de la date du test positif. Cette période d’isolement est prolongée à 12 jours pour les personnes présentant encore de la fièvre. « Une personne a été détectée positive chez nous il y a deux jours, elle est un peu fatiguée et a souhaité prendre un congé payé. Elle reprendra ensuite en télétravail », explique Alban Goullet Allard, directeur général d’Isotechnic, qui précise que son employée était en télétravail à domicile avant son test.

Lorsque la personne est positive, mais qu’elle ne ressent aucun symptôme, elle poursuit son activité en télétravail depuis chez elle pendant dix jours, en accord avec le chef d’entreprise. Si le télétravail n’est pas possible, le chef d’entreprise pourra alors être indemnisé grâce au fonds de compensation.

En ce qui concerne les cas contact, s’ils sont en bonne santé, ils doivent simplement se faire tester. Les personnes négatives peuvent reprendre le travail normalement et dans le cas contraire, les personnes sont à l’isolement pendant 10 jours. Les cas contact présentant des comorbidités doivent s’isoler sept jours, même s’ils sont négatifs. Dans ce cas, le chef d’entreprise peut être indemnisé.

 


Des aides pour les entreprises du Nord

La province Nord renouvelle le dispositif d’aide à la prise en charge des cotisations sociales des travailleurs indépendants. Pour en bénéficier, les entreprises en difficulté doivent se rapprocher des services de la Direction du développement économique et de l’environnement. Les formalités peuvent également se faire en ligne. Site : aideprovinciale.province-nord.nc/ent_accueil.aspx. Tél. : 47 72 39.

 

Virginie Grizon (© V.G.)