La Chambre de commerce et d’industrie vient de lancer un numéro vert 05 03 03 à destination des entrepreneurs en difficultés.
Le contexte économique, marqué par la « baisse du pouvoir d’achat », « l’inflation », « la crise requin », mais aussi le « manque de visibilité institutionnelle », qui ne favorise pas les investissements, et « le manque d’attractivité », qui se traduit par un solde migratoire déficitaire ‒ « la Nouvelle-Calédonie a perdu 18 000 personnes en net depuis 2014, et 3 600 encore en 2023 » ‒, liste David Guyenne, président de la CCI, serait responsable de la « forte hausse » des liquidations judiciaires et des défaillances d’entreprises (+21 % pour les deux entre 2022 et 2023), un nombre « toujours important » de cessations d’activité, et davantage de structures accompagnées par la CCI (+16 %).
La Chambre de commerce et d’industrie a décidé de renforcer son dispositif de soutien aux entrepreneurs en difficulté Cap Relance, en créant un numéro vert 05 03 03 et une adresse dédiée (caprelance@cci.nc). Les secteurs les plus touchés ? Le BTP, le commerce, le tourisme, le nickel. Le message passé est simple : il faut réagir dès les premiers signaux d’alerte, avant qu’il ne soit trop tard. « Il ne faut jamais sous-estimer un problème de trésorerie, une échéance qui ne passe pas, insiste Benoît Dunoguès, responsable département gestion d’entreprises à la CCI. Cela peut avoir des répercussions très rapidement, notamment sur les pénalités. »
« Les entreprises ont 75 % de chance de s’en sortir avant la cessation de paiement. Après, ça passe à 20 % », affirme David Guyenne. Les cinq conseillers, basés à Nouméa, Koné et Poindimié, accompagnent les chefs d’entreprise pour régulariser leurs dettes, réaliser un plan de redressement, rechercher des financements, réorganiser leur activité…
A.-C.P.
