Les élus plaident pour une union sacrée

Réunis en séance au Congrès jeudi 4 juillet, les conseillers ont adopté, à l’unanimité, l’inscription de 5,9 milliards de francs de recettes supplémentaires au budget de la Nouvelle-Calédonie. Cette somme, dédiée aux communes et aux provinces, représente le montant du « prêt-relais exceptionnel » négocié par Yannick Slamet, membre du gouvernement, auprès de la Banque des territoires. L’établissement bancaire, qui procède habituellement à des emprunts pour l’investissement, « y a consenti à titre de secours ».

En comptant les 6 milliards de subventions déjà versés pour le chômage partiel et l’avance remboursable de 12 milliards à venir ‒ conditionnée à l’adoption du budget supplémentaire et de réformes ‒, l’aide de l’État à la trésorerie s’élève à 24 milliards sur les 31 demandés par Louis Mapou. Cela doit permettre d’« aller péniblement jusqu’à fin août ».

« Ce n’est pas du tout à la hauteur de nos attentes. La Nouvelle-Calédonie est endettée, elle n’a aucun moyen de contracter des emprunts qu’elle ne pourra rembourser », estime Philippe Michel (Calédonie ensemble). Nicolas Metzdorf (Les Loyalistes) propose qu’une « délégation se rende à Bercy pour faire du lobbying auprès de l’État ». Philippe Michel souscrit et plébiscite une union sacrée. « Il faut parler d’une seule voix » et trouver « le moyen de sensibiliser Paris à la réalité, parce que sinon notre pays va purement et simplement s’effondrer ».

A.-C.P.