Après le séisme survenu en décembre 2024 au Vanuatu, de nombreuses associations se sont mobilisées pour apporter leur aide aux populations. C’est le cas de Cœur Vanuatu, créée il y a deux ans sur le territoire.
Dans sa façon de parler du Vanuatu – où elle a vécu six ans –, Séverine laisse facilement transparaître l’affection qu’elle porte pour cet archipel voisin et sa population. « Ce sont des gens qui ont une énorme joie de vivre, une paix, une générosité… Malgré le fait qu’ils soient considérés comme un territoire du tiers- monde. »
Cet amour du pays, la jeune femme l’a mis au service d’une association, Cœur Vanuatu, dédiée au bien-être et à l’accompagnement des populations vanuataises.
Accompagnée de proches et de collègues, la thérapeute a concrétisé son projet en janvier 2023, poussée par « un fort appel vers l’humanitaire ».
DANS LES HÔPITAUX ET LES ÉCOLES
Grâce à un partenariat noué avec le gouvernement vanuatais, la petite équipe – composée d’infirmiers, de dentistes, d’ophtalmologues, mais également de spécialistes en médecine alternative – intervient au sein des structures hospitalières.
Une aide à « petite échelle » que Séverine apprécie pour la « proximité » que cela crée avec les membres de l’association ainsi qu’avec les Vanuatais. « Ce que j’aime, c’est de pouvoir établir des liens humains, des liens de partenariat. Comme on est une petite association, c’est amical, tous les membres de l’équipe se lient les uns aux autres et se lient aux partenaires qu’ils rencontrent, dans les tribus et les dispensaires. C’est une aventure très humaine. »
En parallèle, Cœur Vanuatu apporte peu à peu son aide sur le volet éducatif, en compagnie de l’association Pikinini. Concrètement, « nous faisons du dépistage dans les classes afin de détecter des difficultés d’apprentissage, de la dyslexie et des troubles sanitaires tels que des problèmes aux yeux – le besoin de porter des lunettes – et aux dents. […], décrit Séverine. Les enfants sont très sujets aux caries, ce qui engendre un état de vulnérabilité qui n’est pas propice à l’apprentissage et qui, à long terme, favorise l’absentéisme à l’école ».
« ENCOURAGER L’AUTONOMIE »
Outre ce « travail sur le terrain », l’association s’attache à « apporter des compétences » aux populations vanuataises. « Encourager l’autonomie, c’est très important pour nous », insiste-t-elle.
Pour autant, l’association rencontre quelques difficultés à continuer ses actions. Au total, ce sont quatre à cinq missions d’une dizaine de jours qui sont organisées chaque année par l’association, sur fonds propres. « Des billets solidaires étaient autrefois financés par Aircalin, mais depuis la crise de 2024, ils ont dû arrêter », regrette Séverine. Pour le moment, l’association ne compte aucun mécène, ni subventions, bien qu’elle soit demandeuse, et recherche activement des partenaires calédoniens.
Nikita Hoffmann
Après le séisme survenu en décembre au Vanuatu, de « nombreuses personnes » de Nouvelle-Calédonie, sensibles au drame, ont effectué des dons à l’association Cœur Vanuatu.
Malheureusement, la compagnie Air Calédonie rencontrant régulièrement des problèmes techniques, ces aides sont acheminées très difficilement jusqu’à l’archipel. Afin de les écouler, une journée solidaire a été organisée à Bourail, à la Maison des familles, le samedi 1er février, afin de soutenir les familles calédoniennes dans le besoin. Une prochaine initiative aura lieu à La Foa, samedi 8 février.