Le tableau de bord de la crise sanitaire accessible en ligne

Les Calédoniens peuvent désormais accéder sur le site du gouvernement www.gouv.nc, à une plateforme de suivi des chiffres de la crise sanitaire en temps réel par commune et par province avec les principaux indicateurs depuis le 6 septembre.

Chaque jour, le gouvernement publie une série d’informations sur les cas positifs, le taux d’incidence, les décès, le taux de vaccination. Mais il manquait un outil permettant d’observer l’évolution de la crise en temps réel ou sur plusieurs semaines avec également une échelle spatiale.

Ces données que réclamaient les Calédoniens – et les médias – étaient jusqu’ici dédiées aux gestionnaires de la crise. Elles ont d’ailleurs permis aux experts et aux acteurs institutionnels de suivre de près l’évolution de l’épidémie, de prendre les décisions en matière de confinement, d’orienter les campagnes de vaccination ou de tests. Selon le gouvernement, il fallait néanmoins mettre sur pied un instrument « sécurisé et consolidé » pour ouvrir ces données au grand public. Une réelle avancée en matière de « transparence », selon Vaimu’a Muliava, membre du gouvernement en charge de la modernisation de l’action publique et de la transition numérique qui s’est inscrit dans cette démarche d’« open data » (ouverture des données).

Synergie

Avant l’arrivée du virus en Nouvelle-Calédonie, l’action du gouvernement était principalement centrée sur le sas sanitaire. « C’est la mise en place du poste de commandement opérationnel (PCO) et des postes avancés dans le Nord et les Îles qui ont permis de récolter ces données sur le terrain et de casser le millefeuille de compétences, explique Vaimu’a Muliava. C’est la synergie entre collectivités qui a permis de maîtriser la crise sanitaire. »

En septembre, une cellule « Indicateurs » a été mise en place pour produire cet outil en s’inspirant de ce qui avait été fait ailleurs dans le monde, notamment aux Pays-Bas. Elle regroupe des agents volontaires de différentes directions de la Nouvelle-Calédonie (DITTT, DNUM, etc.) qui ont travaillé de concert avec la Dass, la DSCGR et les autres collectivités. L’objectif : proposer un instrument lisible et fiable que les Calédoniens puissent facilement s’approprier et qui soit adapté aux référentiels internationaux avec une attention particulière portée à la cybersécurité.

Une quarantaine d’indicateurs

Le choix s’est porté sur un tableau de bord cartographique de type « Géorep », un portail de référence au niveau international. On y trouve une quarantaine d’indicateurs : une colonne avec les principaux chiffres repères, des cartes sur l’incidence pour visualiser l’évolution de l’épidémie, sur la vaccination qui permettent d’avoir les tendances par commune, la mortalité avec des informations par tranche d’âge et par genre, et sur les tests. La plateforme contient aussi des informations générales sur l’origine des données, l’utilisation de l’outil, les indicateurs proposés.

La plateforme est mise à jour quotidiennement. « Nous essayons de communiquer la meilleure information à un instant T et on travaille en parallèle à la collecte des données, explique l’un des agents de la cellule. Il faut savoir que, comme partout dans le monde, des problématiques se posent avec, par exemple des rattrapages sur les chiffres de vaccination. Mais l’anomalie n’empêche pas la publication. »

Même si l’épidémie est jugée « sous contrôle », le tableau de bord continuera de servir dans le cadre de cette crise sanitaire et pourrait également être utilisé pour une autre épidémie ou tout autre sujet concernant l’action publique.

C.M.

©C.M/DNC

Vaimu’a Muliava a salué l’excellence de ces « travailleurs de l’ombre », une équipe coordonnée par Cynthia Jan (DITTT) et son directeur Georges Selefen.