Le sentier sous-marin de l’île aux Canards fête ses 20 ans

Depuis sa création en 2001, le sentier sous-marin de l’île aux Canards permet de découvrir une faune et une flore sous-marine riche. Refait à neuf pour ses 20 ans, il est célébré chaque samedi du mois de novembre par le CIE, Centre d’initiation à l’environnement, qui en est à l’origine.

 

En une trentaine de minutes, le sentier sous-marin (SSM) de l’île aux Canards offre une plongée au cœur d’un monde peuplé de 150 espèces de poissons, mais aussi de mollusques, de crustacés et de coraux. Un parcours marqué par cinq bouées auxquelles sont rattachées cinq panneaux. Refaits à neuf à l’occasion de cet anniversaire, ils ont été posés jeudi dernier.

Une installation que le CIE, Centre d’initiation à l’environnement, à l’origine du SSM, met à l’honneur chaque samedi du mois de novembre. « On en a profité pour faire évoluer le design ainsi que le visuel. Chacun met en avant des informations en fonction de ce que l’on peut observer sous l’eau à cet endroit-là», introduit Carole Bernard, directrice du CIE. Ils ont aussi été pensés de telle façon à diminuer la pollution visuelle.

Les panneaux donnent un aperçu de ce que les nageurs peuvent voir sous l’eau.

 

Un écosystème en danger

Au-delà du loisir, le sentier sous-marin joue un rôle de sensibilisation auprès des visiteurs, car cet écosystème est menacé par les aléas naturels, les pressions humaines et le changement climatique. Le site reste plutôt dans un bon état, indique Carole Bernard, si ce n’est la partie la plus proche de l’îlot parce que des gens marchent sur le corail. « Le sentier est très riche avec une grande diversité d’espèces, mais le fond est exposé et soumis aux courants, les cyclones ont cassé une partie des coraux branchus. Heureusement, s’ils sont très fragiles, ils repoussent vite. »

Le rappel des bonnes pratiques

Les panneaux permettent aussi de rappeler les règles de base de protection du lagon à l’aide de pictogrammes : ne pas nourrir les poissons, ne pas prélever ni marcher sur le corail et ne pas toucher ni la faune marine ni les tortues, encore trop souvent victimes des baigneurs. « Certains s’y accrochent et les maltraitent, ils vont les voir, les titillent, les empêchent de dormir, tout cela pour faire leurs photos », témoigne Carole Bernard.

Quatre panneaux permettent aussi de s’essayer aux devinettes. « Ce sont de petits jeux pour attiser la curiosité des visiteurs et leur sens de l’observation, et, pourquoi pas, créer du lien avec les bénévoles du CIE qui sont régulièrement présents sur l’îlot pour favoriser l’échange », poursuit la directrice.

Le SSM est un des seuls du territoire avec celui de Jinek à Lifou, de l’îlot Yeega à Hienghène et de Deva. Il recevait, avant la crise sanitaire, environ 20 000 curieux, soit le tiers des personnes qui se rendaient sur l’îlot, aux alentours de 60 000 chaque année. « On travaille sur un autre projet à l’îlot Maître qui nous tient à cœur, mais ce ne sont pas les mêmes conditions, il y des aspects différents à gérer. »

 


Au programme

Les horaires d’accueil sur l’îlot changeront en fonction des mesures prises dans le cadre du confinement adapté. Mais ce qui est sûr, c’est que l’équipe du CIE accueillera les visiteurs à partir de 9 heures les samedis 6, 13, 20 et 27 novembre, sachant que le pass sanitaire est nécessaire pour y accéder. Trois stands de sensibilisation seront installés avec différents thèmes à chaque fois. Organismes marins, coraux, tortues, dugongs ou encore impact des mégots de cigarette et du plastique.

Une capacité de six personnes maximum dans le bateau (contre 12 en temps normal) est prévue et celle du restaurant est limitée à 50 personnes. Une tombola est organisée chaque samedi.

 


400 m de long

Pour profiter au mieux du SSM, qui se situe dans l’aire de gestion durable des ressources de l’île aux Canards, des palmes, un masque et un tuba sont appréciables. Le sentier fait 400 mètres sur une profondeur de deux à sept mètres.

Habituellement, une équipe d’une cinquantaine de bénévoles se relaie la semaine et le week-end pour entretenir le site, accueillir, informer et sensibiliser les visiteurs afin d’encourager les bons comportements sur l’îlot et dans le lagon.

 

A.-C.P. (© Île aux Canards)