Le scooter, roi de la ville

Le scooter est devenu un véhicule idéal, surtout à Nouméa. Ludique, pratique, économique, il s’en vend de plus en plus. Alternative intéressante à la voiture pour déjouer les pièges à bouchon, on trouve de tout pour toutes les bourses et les critères de choix tiennent surtout compte de l’utilisation que l’on veut en faire. Quelques pistes pour vous aiguiller.

Près de 600 scooters sont vendus tous les ans en Nouvelle-Calédonie et la tendance est à la hausse. Des petites cylindrées (50 cm3) au maxi-scooters (plus de 125 cm3), il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. « Pratique, économique, peu onéreux à l’achat et l’entretien, le scooter se joue de tout. On le gare facilement, on se faufile partout, on évite les bouchons et on prend un réel plaisir à rouler avec », indique Clément Müller, le cogérant de Mécamoto, enseigne leader du marché calédonien. Le terme scooter fait référence à une catégorie de véhicules motorisés à deux ou trois roues, plus simples d’accès et plus polyvalents qu’une moto. Mais tous les scooters ne se ressemblent pas et doivent avant tout répondre à vos besoins.

Un choix dirigé

Si depuis des années les adolescents ont trouvé dans le scooter le véhicule de déplacement idéal, les 25-40 ans ont suivi la tendance. Homme comme femme, avec ou sans enfant, en dehors de l’âge aujourd’hui, il n’y a pas un profil type de l’acheteur, n’importe qui peut pousser la porte d’une concession. Mais si l’on craque pour l’achat d’un scooter, il faut tout d’abord savoir que l’on ne peut pas tout conduire. Tout dépend de son permis. Un critère important car en Calédonie, deux « gros freins existent dans le choix de son scooter. Si le 125 est la cylindrée idéale, il faut savoir qu’il faut un permis. A contrario de la métropole, le permis voiture ne permet pas de rouler avec cette cylindrée en Calédonie. Seules les personnes qui ont passé leur permis voiture en métropole avant 2007 et toutes celles qui ont un permis 125 local ou le permis gros cube peuvent les conduire. » Autre aberration du Code de la route calédonien, « avec un 125, on ne peut pas emprunter la voie express jusqu’à Décathlon ». Conséquence, le choix se réduit et les personnes qui veulent un scooter optent pour des modèles soit de plus faible cylindrée (les 50 cm3), soit vers des trois-roues de forte cylindrée qui, dernière aberration, ne nécessitent que le permis voiture. Après, c’est une question de budget qui fera la différence, un 50 cm3 neuf coûte environ 190 000 F, un 125 cm3 à partir de 245 000 F et le trois-roues dépasse le million de francs. La différence de prix se jouera en fonction du modèle, de sa provenance (Asie ou Europe), des matériaux employés (carénage métal ou plastique) et des options présentées (ABS, démarrage codé).

Quels sont vos besoins ?

Une fois les critères de permis et de budget déterminés, la route est libre. Les gammes proposées par les constructeurs permettent de trouver chaussure à son pied. Si la tendance est au scooter léger et peu encombrant, vous trouvez sur le marché des scooters plus gros offrant de multiples rangements, idéal pour faire ses courses. Après il faut tenir compte de sa corpulence. « Petit, privilégiez une selle basse et un poids limité. Costaud, ne lésinez pas sur la puissance et le couple », précise le spécialiste. Le trajet peut jouer en faveur de tel ou tel modèle, avantagez une motorisation suffisante pour les montées, surtout si vous devez circuler à deux. Enfin, regardez l’agilité en favorisant les scooters à grosses roues, la protection pour un usage quotidien tout temps et les possibilités d’ajouter des rangements comme les top-cases. Quoi qu’il en soit, dirigez-vous vers un professionnel qui saura vous guider dans votre choix. « Les gens viennent souvent nous voir pour un 125 et ils repartent avec un 50 cm3. Aujourd’hui un client sur deux qui franchit la porte repart avec un de nos produits tant le choix proposé est large. »

Le marché de l’occasion

Si 365 scooters 50 cm3, 144 scooters 125 cm3 et une trentaine de trois roues ont été vendus en 2014, aucun chiffre n’indique les ventes des véhicules d’occasion. En général, les scooters d’occasion ne tardent jamais à trouver preneur tant la demande est forte. Mais on trouve de tout à n’importe quel prix. « Il faut savoir qu’un scooter commence à souffrir au bout de quatre ans. Les conditions climatiques, sel et soleil, font prématurément vieillir les plastiques et les métaux des deux-roues. Mieux vaut se diriger vers un professionnel qui pourra garantir son occasion et le cas échéant regarder l’état général, les factures d’entretien et faire un essai  », conclut Clément Müller.

Enfin, concernant le vol, le marché des pièces détachées à la revente sous le manteau étant ici impossible, les seuls véhicules volés le sont pour être vandalisés, des actes qui restent peu nombreux. Les 50 cm3 étant la cible privilégiée des voleurs. Un simple bloque-disque, une chaîne et un cadenas suffisent à les dissuader.

C.S.