Le récap de l’actualité du Pacifique

Nouvelle-Zélande, Australie, Papouasie… Que s’est-il passé chez nos voisins cette semaine ? Tour des informations marquantes des sept derniers jours dans le Pacifique.

Quatre nouveaux otages en Papouasie

Un professeur d’université australien a été pris en otage par des hommes armés dans la région des hauts plateaux de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Highlands), a annoncé le Premier ministre James Marape. L’archéologue travaillant pour une université australienne était accompagné, pour une étude de terrain, de trois étudiants locaux également pris en otage. Selon l’Agence de presse australienne, les preneurs d’otages réclament 970 000 dollars, soit environ 75 millions de francs. Les négociations sont en cours. Des missionnaires sont en train d’œuvrer en tant que médiateurs. Le risque de kidnapping est plus important dans les Highlands, Port Moresby et Lae, où l’on trouve des gangs. Un pilote néo-zélandais avait récemment été capturé par des rebelles de l’ouest de la Papouasie pour des raisons plus politiques. Ceux-là demandent l’indépendance de la région indonésienne, et accusent Jakarta de génocide.

Le premier ministre papou, James Marape / ANDREW KUTAN, AFP

L’Inde choisit Airbus

Air India, compagnie aérienne du groupe Tata, a annoncé son intention d’acquérir 250 avions Airbus, 210 A320neo et 40 A350. Les livraisons devraient débuter fin 2023. L’Inde est en train de préparer « une révolution du transport aérien international » selon Guillaume Faury, président d’Airbus, avec la commande de ces avions et le passage de 74 à 147 aéroports. Narenda Modi, le président indien, et son homologue français Emmanuel Macron ont assisté à distance à la signature de la lettre d’intention. L’avionneur européen dispose déjà d’un centre d’ingénierie en Inde. Le pays est le troisième marché du transport aérien au monde. Air India entend concurrencer les compagnies du Golfe pour répondre à la croissance attendue du marché indien.

Le lourd bilan du cyclone Gabrielle

Le cyclone Gabrielle a fait 11 morts dans l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, au moins une dizaine de disparus (5 600 personnes demeurent injoignables) et des dégâts se chiffrant en milliards de dollars. La côte Est a été particulièrement touchée. Les rivières ont submergé des villages entiers, et des maisons sont maintenant victimes de cambriolages. À Puketapu, des habitants ont dressé des barrages avec des camions et des blocs de béton. Les secours peinent encore à atteindre les régions rurales isolées compte tenu des dégâts engendrés.

La région de Hawkes Bay, sous les eaux. /  PLTOFF Callum Post, New Zealand Defence Force, AFP.

La Corée du Nord menace

Pyongyang a procédé en début de semaine à une série de tirs de missiles balistiques vers la mer du Japon. Le pays menace de riposter aux exercices militaires conjoints entre la Corée du Sud et les Américains. « L’utilisation du Pacifique comme champ de tirs dépend (des actions) des forces américaines », a déclaré Kim Yo-jong, la sœur de Kim Jong-un, dans un communiqué.

Frank Bainimarama interdit de parlement

L’ancien Premier ministre fidjien a été suspendu du parlement pour trois ans, après avoir prononcé un discours critique sur le président Sitiveni Rabuka et le nouveau gouvernement qu’il a accusé de bafouer la Constitution et de mal conduire l’armée. Il aurait enfreint le règlement intérieur et l’institution a voté sa suspension jusqu’en février 2026.

19 000 réfugiés accueillis en Australie

Ces hommes, femmes et enfants, arrivés d’Irak, d’Iran, d’Afghanistan ou de Birmanie avant fin 2013, auront le droit de s’installer durablement en Australie. La majorité travailliste a pu intervenir pour ces réfugiés qui échappent à la loi de 2013 prévoyant l’envoi systématique de tous les migrants illégaux interceptés en mer en centre de rétention offshore (Manus, Nauru) et l’interdiction à vie de pouvoir s’établir dans le pays.

Vers un relèvement de la majorité sexuelle au Japon ?

Au Japon, la majorité sexuelle est inscrite dans le droit à 13 ans (15 ans par principe en France avec un adulte à condition qu’il n’y ait pas d’ascendant). Des experts missionnés par le ministère de la Justice ont proposé de relever cet âge minimum de consentement à 16 ans, dans le cadre d’une vaste réforme de la législation contre les agressions sexuelles. Les amendements pourraient être présentés au Parlement cette année.

C.M. avec l’AFP

Photos : NDREW KUTAN, AFP / PLTOFF Callum Post, New Zealand Defence Force, AFP / Thomas SAMSON, AFP