Le récap de l’actualité dans le Pacifique

Japon, Nouvelle-Zélande, Australie…Que s’est-il passé chez nos voisins cette semaine ? Tour des informations marquantes des sept derniers jours dans le Pacifique.

Premier déversement des eaux de Fukushima dans l’océan

C’est le jeudi 24 août que la compagnie japonaise Tokyo Electric Power Company (Tepco), opérateur de la centrale, a commencé à rejeter les eaux issues de Fukushima Daiichi, 12 ans après la catastrophe nucléaire. Ce premier déversement devrait durer 17 jours environ et concerner quelque 7 800 m3 sur les 1,3 million de m3 d’eaux usées stockées sur site. Elles proviennent d’eau de pluie, de nappes souterraines et des injections nécessaires pour refroidir les cœurs des réacteurs, indique l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), des liquides traités et dépollués. Cette dernière, qui surveille l’opération, avait donné son accord le 4 juillet. Les contrôleurs de l’Agence ont également prélevé, la semaine passée, des échantillons du premier lot d’eau diluée préparé pour le déversement.

C’est à la suite d’un tsunami, en 2011, que le cœur d’un réacteur de la centrale nucléaire de Fukushima avait fondu. Depuis jeudi 24 août, le Japon rejette les eaux radioactives diluées dans l’océan Pacifique. ©Takuya Matsumoto / Yomiuri / The Yomiuri Shimbun via AFP

Résultat, « l’analyse a confirmé que la concentration de tritium [élément radioactif, NDLR] est bien inférieure à la limite opérationnelle de 1 500 becquerels par litre », a confirmé l’agence atomique qui a déclaré qu’elle serait présente sur place « aussi longtemps que l’eau traitée sera rejetée ». Le processus devrait s’étendre sur plus de 30 ans, a indiqué Tepco dans un communiqué. Ceux qui souhaitent suivre l’évolution de ces rejets peuvent consulter la page internet lancée par l’AIEA (iaea.org). Elle y donne des informations sur les débits d’eau, les données de surveillance des rayonnements et la concentration de tritium après dilution. Si les autorités assurent que ces déversages sont sans danger sur la santé et l’environnement, l’opération est critiquée, notamment par les pays voisins dont la Chine, Taïwan, les îles Salomon ou encore la Corée du Sud, où a eu lieu une manifestation à Séoul.

Des experts maritimes de l’Agence internationale de l’énergie atomique et des scientifiques japonais prélèvent des échantillons d’eau près de Fukushima Daiichi. Des poissons devraient également être analysés. © Archives AIEA / Petr Pavlicek

Trois soldats américains tués lors d’un crash en Australie

Dimanche 27 août, le crash d’un Osprey, avion de l’armée américaine, a causé la mort de trois marines et blessé grièvement cinq autres militaires, qui ont été transportées vers l’hôpital de Darwin. Les autres blessés ont été pris en charge sur place. 23 personnes se trouvaient à bord. L’appareil s’est écrasé sur une île isolée à une soixantaine de kilomètres au nord de la ville. Les soldats participaient aux exercices Predators Run, des manœuvres militaires conjointes avec l’armée australienne. « Les opérations de sauvetage se poursuivent », ont déclaré les autorités américaines. Une enquête est en cours afin de déterminer les causes de l’accident. Ce n’est pas le premier impliquant un Osprey. En 2017, un appareil s’était abîmé en mer dans le cadre d’un exercice militaire américano-australien, faisant trois morts.

L’Osprey est un avion hybride à décollage vertical. © Skyler M. HARRIS / US MARINE CORPS / AFP

Les réfugiés ukrainiens, résidents permanents en Nouvelle-Zélande

Le pays a annoncé qu’il proposait la résidence permanente aux réfugiés de la guerre en Ukraine, samedi 26 août. Pour y prétendre, il faut détenir un visa temporaire spécial et en faire la demande avant le 15 mars 2024, a indiqué Andrew Little, ministre de l’Immigration. « Comme la guerre se poursuit, nous avons l’obligation humanitaire de leur apporter une certitude », a-t-il déclaré, assurant vouloir simplifier la procédure au maximum. Les candidats n’auront pas besoin de passer un test de langue, de disposer des fonds appropriés, ni de recourir à un parrainage. Cette mesure concerne potentiellement plus de 1 500 Ukrainiens disposant d’un visa spécial.

Une mystérieuse langue d’eau froide dans le Pacifique

Les scientifiques essaient de percer le secret de ce phénomène depuis sa découverte dans les années 1990, à l’ouest de la côte de l’Équateur. Cette langue froide a perdu 0,5 °C en 40 ans, d’après Courrier international, alors que la mer Méditerranée et l’Atlantique Nord connaissent des records de chaleur. Cette question serait « la plus importante du domaine de la climatologie », a déclaré Pedro DiNeizo, de l’université du Colorado à Boulder. Selon son évolution, la « langue froide » pourrait favoriser les méga-sécheresses dans le sud-ouest des États-Unis, soumettre l’Australie à des feux « de plus en plus meurtriers », ou aggraver les risques de famine dans la Corne de l’Afrique.

Un nouveau patrouilleur pour la Polynésie

Le territoire s’apprête à recevoir le deuxième des six patrouilleurs d’outre-mer (POM) de la marine nationale nouvelle génération, indique Polynésie La 1ère, le premier était l’Auguste Bénébig en Nouvelle-Calédonie. Le Teriieroo a Teriierooiterai, qui porte le nom d’un compagnon de la Libération, se trouve dans le nord de l’Hexagone, à Boulogne-sur-Mer. Il doit débuter ses essais en mer en septembre. Un autre POM, baptisé Philippe Bernardino, sera également basé en Polynésie.