« C’est la définition de ce que l’on appelle un méga-incendie », a déclaré Pavlos Marinakis, porte-parole du gouvernement. Mardi 29 août, cela faisait 11 jours que la Grèce et des centaines de pompiers affrontaient « le plus grand feu de forêt jamais enregistré dans l’Union européenne », selon un porte-parole de la Commission européenne, dans le parc national de Dadia, au nord-est du pays. Il est classé Natura 2 000 en raison notamment des nombreux rapaces qu’il abrite. L’incendie, toujours hors de contrôle, s’étend sur un front de près de 10 kilomètres et a causé la mort de 20 personnes.

Les victimes, sauf une, étaient des migrants en situation irrégulière qui se cachaient dans la forêt. Parmi elles, deux enfants. La situation a conduit à une mobilisation sans précédent des 27 membres de l’UE. Près de la moitié des moyens aériens européens communs sont sur place, soit 11 avions et un hélicoptère, pour aider Athènes à lutter contre les flammes, qui ravagent la Grèce depuis le début de l’année. En tout, plus de 120 000 hectares ont brûlé.

Darmanin fait sa rentrée politique

Dimanche 27 août, Gérald Darmanin a organisé sa rentrée politique à Tourcoing, dans son fief du nord de la France, devant mille personnes dont 11 ministres et une centaine de parlementaires, d’élus et de sympathisants. En arrière-plan, 2027. Selon lui, il serait le candidat capable de faire barrage à l’extrême droite. Le ministre de l’Intérieur, très présent sur le terrain depuis le début de l’été, a déclaré : « Il reste quatre ans et il faut encore faire beaucoup. On ne peut pas laisser Madame Le Pen aller irrémédiablement au pouvoir ». Il s’est adressé aux classes populaires, livrant une autocritique de la classe politique et, de manière implicite, du macronisme, qui les délaissent. Sur place, Élisabeth Borne a, elle, rappelé l’importance de l’unité. C’est « notre force, nous devons la protéger à tout prix. C’est la condition pour continuer à agir et ne pas paver nous-mêmes le chemin des extrêmes ».

Gabriel Attal interdit l’abaya à l’école

Le nouveau ministre de l’Éducation nationale l’a annoncé dimanche 27 août au 20 heures de TF1. Il en a fait son cheval de bataille pour la rentrée. Gabriel Attal veut interdire à l’école les abayas : ces robes longues de tradition moyen-orientale qui se portent au-dessus des vêtements. « Ce sont des vêtements religieux. Ils doivent être traités comme tels. » Le Conseil français du culte musulman affirme pour sa part que ce n’est pas un signe religieux. La décision a été approuvée par la droite, l’extrême droite et des élus socialistes et communistes, favorables au nom de la laïcité. Ce n’est pas le cas de la France Insoumise, qui a annoncé vouloir attaquer cette décision devant le Conseil d’État. « Je suis attaché à la défense de la laïcité, (…) je ne vois pas pourquoi il faudrait l’interdire », a déclaré Manuel Bompard, coordinateur de LFI, sur France 2.

Donald Trump jugé en mars

C’est pour avoir tenté d’inverser le résultat de l’élection présidentielle américaine de 2020 que Donald Trump sera jugé à partir du 4 mars 2024 à Washington. L’ancien président des États-Unis et favori aux primaires républicaines en vue des élections de 2024 doit aussi être jugé fin mars, dans l’État de New York, pour des paiements suspects à une ancienne actrice de films X, puis en mai en Floride en raison de sa gestion de documents confidentiels après son départ de la Maison- Blanche. Un quatrième procès est attendu en Géorgie pour tentative de manipulation de l’élection présidentielle de 2020.

Niger : Paris inflexible

Emmanuel Macron a défendu la présence de la France au Niger lors de la 29e conférence des ambassadeurs français à l’Élysée, lundi 28 août, selon un article du Monde, après le coup d’État du 26 juillet contre l’un de ses alliés, le président Mohamed Bazoum. Le Niger est, depuis, tenu par la junte militaire. Or, le pays est au cœur du dispositif militaire de la France en Afrique, qui entend y maintenir sa présence. L’ambassadeur de France, sommé de quitter le Niger, est toujours à Niamey.

Les Brics passent à 11 membres

Le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud (Brics) étaient réunis en sommet à Johannesburg. Ils ont annoncé, jeudi 24 août, intégrer six nouveaux membres : l’Iran, l’Argentine, l’Égypte, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. « Un élargissement historique », considère le président chinois, Xi Jinping. Pékin était favorable à cette extension du bloc des pays émergents. Les Brics produisent un quart de la richesse mondiale et rassemblent 42 % de la population. Le groupe appelle à un nouvel équilibre international plus inclusif.